La fièvre aphteuse ou la maladie des pieds et de la bouche

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Elle consiste à inoculer le virus dans l’épithélium lingual de bovins vivants indemnes de la maladie afin d’obtenir des aphtes puis à récolter ensuite l’épithélium et la lymphe infectée pour me fabriquer. Après abattage des animaux, chaque langue permettait ma préparation en 40 à 50 doses d’un volume d’environ 60 ml chacune. Je n’étais bien sûr que monovalent puisque j’étais préparé à partir d’un seul type viral, celui le plus communément rencontré sur le terrain. Parallèlement, dès les années 1930, un chercheur hollandais H.S. Frenckel développe la culture du virus sur des fragments d’épithélium de langue bovine dont les cellules sont maintenues en survie dans un milieu nutritif. La technique, présentée en 1947, est révolutionnaire pour l’époque. Dès 1950, elle supplante les autres méthodes par son intérêt : indépendance vis-à-vis du statut immunitaire de l’animal, régularité de production du virus, rendement élevé de 100 fois supérieur à celui obtenu par la méthode Waldmann.

Fabrication des premiers vaccins anti-aphteux et mise en bouteilles. France, 1952. - © Marc-Henri Cassagne, FNGDS.

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Le vaccin


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