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France Répondant à l'appel intersyndical de mobilisation nationale contre la précarité dans les écoles, ils étaient une cinquantaine de personnes, mercredi, devant la préfecture du Pas-deCalais à Arras, à s'être rassemblée pour manifester en faveur de la sauvegarde des postes d'Emploi de Vie Scolaire (EVS) et d'Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS).

MOBILISATION CONTRE LA PRÉCARITÉ DANS LES ÉCOLES

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ANS le cadre de contrats annuels renouvelables deux ou trois fois (Contrat dʼAccompagnement dans lʼEmploi ou Contrat dʼAvenir), Emplois et Auxiliaires de Vie Scolaire travaillent à l'accomplissement de tâches administratives, accompagnent des sorties scolaires, four-

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nissent une aide précieuse dans les bibliothèques et les salles informatiques, secondent les directeurs d'école ou accueillent des enfants handicapés. A la rentrée prochaine, ce sont, à l'échelle nationale, près de 30 000 postes qui sont menacés dont 1000 pour le seul Pas-de-Calais.

Près de 30 000 postes menacés dont 1000 pour le seul Pas-de-Calais

Après avoir alerté et interpellé en vain le gouvernement sur le sort et l'avenir de ces personnels dont les contrats arrivent à terme le 30 juin prochain, une intersyndicale ras-

UNE STRATÉGIE DE DÉLOCALISATIONS DÉGUISÉES

Des responsables CGT de Renault, PSA Peugeot et de plusieurs équipementiers ont estimé mercredi que les deux constructeurs français avaient une large responsabilité dans les difficultés de la filière automobile, où les suppressions d'emplois se sont accélérées. Ils ont également dénoncé, lors d'une conférence de presse, "la vision à court terme et l'opacité des aides attribuées dans le cadre du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles" (600 M euros), cofinancé par Renault, PSA Peugeot et l'Etat. "Il n'y a pas de transparence sur l'utilisation de ce fonds aujourd'hui, on sait qu'il y a 250 demandes d'aides, mais ce sont les constructeurs qui décident", a jugé Michel Ducret, de la fédération CGT métallurgie.

EPUIS les années 80, les constructeurs ont orchestré le démantèlement des tissus de fournisseurs en Europe de l'Ouest selon le processus suivant : on filialise une activité, puis on la vend, ensuite on exerce une pression sur le fournisseur pour baisser les prix, une fois le seuil atteint, on l'incite à délocaliser", ont déclaré des responsables CGT de la filière auto. Pour René Lebourvellec, délégué à la fonderie SBFM (Morbihan), placée

Liberté 62 n°863 - Le 29 Mai 2009

J.S.

DÉBLOQUAGES POUR CAUSE D'EXAMENS

Après quatre mois de mobilisation dans les universités contre les réformes du gouvernement, seule blocage entamé début mars, tandis que la situation restait perturbée à Aix-Marseille-I et à Caen. NE assemblée générale le site aixois Robert Schuman, blo- Marseille-I (Saint-Charles) qui d'étudiants de Toulouse-II a qué depuis plus de deux mois. La n'est plus bloqué, une AG devrait décidé lundi de reconduire le veille, les enseignants-chercheurs se réunir en début de semaine blocage. Le président de l'université avaient voté la suspension de l'arrêt prochaine tandis que des cours Daniel Filâtre a prévenu que seule des cours et appelé à lever le bloca- ont repris cette semaine malgré la une réouverture mercredi permet- ge. La situation restait toutefois reconduction de la grève lundi, a trait la tenue d'examens en juin. Les confuse, les étudiants ayant parallè- indiqué un porte-parole du collectif personnels ont également tenu lement voté la reconduction de la d'étudiants grévistes. lundi une assemblée générale (AG) grève. Des délégations réunissant A Caen, malgré un vote lundi pour et ont aussi voté pour la poursuite professeurs, personnels administra- reconduire le blocage, les cours du mouvement. A l'Université de tifs et étudiants devraient discuter de rattrapages et les examens ont Provence (Aix-Marseille-I), une AG de la question des examens dans déjà commencé, selon Françoise étudiante a voté mardi par 320 voix chaque département. Epinette, vice-présidente de l'unicontre 295 la levée du blocage sur Sur le site marseillais d'Aix- versité. A Nancy-II, le campus de la facul-

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semblant SNUipp, seUNSA, CGT, FO, SGEN CFDT ainsi que l'Union Nationale des Collectifs EVS a organisé une journée nationale unitaire d'action contre la précarité dans les écoles ce mercredi 27 mai. Point de ralliement partout en France, le seuil des préfectures et, à Paris, Matignon, avec envoi

de délégations et dépôts de centaines de signatures recueillies par pétition. Fin de non recevoir A Arras, ils étaient une cinquantaine de personnes à s'être rassemblée ce jour devant la préfecture. Une délégation a été reçue. Face à la demande portée par l'intersyndicale - la pérennité des emplois de vie scolaire et leur transformation en postes statutaires non précaires pour les personnels en place – les représentants de l'Etat ont opposé une fin de non recevoir indiquant que les personnes concernées seraient dirigées vers le Pôle emploi à la fin de leur contrat. «Nous avons été correctement reçus mais les réponses qui nous avons été faites ne nous ont pas satisfaites», explique Dominique Copin, secrétaire départementale du SE-UNSA 62 : «Nous, ce que nous souhaitons, c'est que ces personnels, personnels qui ont montré qu'ils étaient véritablement indispensables dans les écoles, soient recrutés sur de véritables postes avec des salaires décents.» La politique du mépris, constante du gouvernement en matière de service public d'éducation, n'a donc pas été écornée. L'intersyndicale appelle à la poursuite de la mobilisation et à la signature de sa pétition, consultable et disponible, notamment, en ligne.

en redressement judiciaire, "c'est exactement ce qui s'est passé pour la SBFM et maintenant, les constructeurs nous aident au quotidien au niveau de la trésorerie pour qu'on puisse payer les salaires car ils ont besoin de nous, c'est absurde". Pour la CGT, la stratégie des constructeurs relève de la "délocalisation déguisée". "En cinq ans, la part des achats de Renault dans les pays à bas coûts est passée de 20 à 40%", a avancé Michel Ducret.

C

celle de Toulouse-II Le Mirail a poursuivi mardi le mouvement de té de lettres et sciences humaines a rouvert mardi après une semaine de fermeture administrative, consécutive à plusieurs semaines de grève et de blocage. Une AG tenue dans un jardin public de la ville a voté le principe de la réouverture et les cours se sont déroulés normalement dans l'aprèsmidi, selon le secrétariat de la présidence. A trois semaines de la session d'examens, des discussions sur les modalités d'évaluation des connaissances vont débuter.

Enfin, les étudiants du campus d'Amiens (lettres, langues, histoire-géo, arts, sciences humaines et sociales, philosophie) avaient voté lundi en AG la reprise des cours après plus de deux mois de blocage. La présidence a invité tous les étudiants du campus à rejoindre leurs facultés respectives dès mardi matin. Le déblocage a été accepté après que la présidence eut proposé d'organiser une série d'examens supplémentaires, en septembre.

UNE FOULE D'INITIATIVES LOCALES POUR LA JOURNÉE D'ACTION INTERSYNDICALE DE MARDI

D'un "barbecue de lutte" à Amiens à une remise de prix des "pires dérives patronales" à La Défense, en passant par de multiples rassemblements, la journée d'action des syndicats de mardi a donné lieu à une foule d'initiatives locales. ETTE nouvelle journée à l'appel droits", "supprimer la défiscalisation 10.000 manifestants à Toulouse, des huit confédérations, dans des heures supplémentaires et le mais 2.000 à Rennes et entre 300 et le sillage des 1er mai, 19 mars et bouclier fiscal" ou mettre fin aux sup- 450 à Lille et près de 300 à 29 janvier, a été qualifiée de "journée pressions d'emplois dans la Fonction Strasbourg. A Marseille, les manifesrelais" par Gérard Aschieri (FSU). publique. tants étaient entre 2.400 (police) et 15.000. A Reims, un cortège unitaire Une "journée relais" "Mettre le paquet" a rassemblé entre 2.500 et 3.000 perle samedi 13 juin Après les défilés du 1er mai, largement sonnes. Grenoble a vu défiler plus fournis que d'habitude, les syndi- La journée a été ponctuée de bar- 5.000 personnes, Roanne (Loire) cats veulent désormais "mettre le rages filtrants -comme à Dunkerque 2000, et Lyon 3.000, tandis qu'ils paquet" le samedi 13 juin en appelant par les salariés d'ArcelorMittal- pique- étaient 2 à 3.000 à Rouen, 500 au public et privé à manifester. Marcel niques, chaînes humaines, rassem- Havre 2.500 à 3.000 à Lorient, et à Grignard (CFDT) a souligné des ini- blements et même à La Défense Brest 200 pour un pique-nique. "Un tiatives mardi "extrêmement diverses d'une remise de prix "des pires pique-nique de luxe" a aussi réuni à dans les territoires (...) dans l'objectif dérives patronales" aux entreprises Orléans près de 1.000 personnes. A d'avoir le 13 juin une mobilisation que qui, selon les syndicats, "avec la crise Caen, 1.500 à 2.500 personnes, dont nous espérons massive". Les syndi- profitent de l'effet d'aubaine". A Paris, des salariés de Bosch et Valeo, se cats ont précisé leur plate-forme 500 personnes se sont réunies sont retrouvées devant le siège du revendicative : "revaloriser le SMIC", devant la Bourse. En région, les Medef. Les manifestants étaient entre "prolonger l'indemnisation des manifestations ont eu une ampleur 1.800 et 3.000 à Bordeaux, et 1.000 à demandeurs d'emploi en fin de très variable avec par exemple 4.000 à Limoges. - 13 -


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