Voix de femmes - édition juin/août 2016

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Année 2016-2017 Volume 3– juin—août 2016

Voix de femmes

DANS CE NUMÉRO : Babillard aux infos

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édito

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Nouvelle formule des caférencontres

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Rubrique réflexion

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Texte libre !

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Cultivons notre assiette

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Votre centre en action!

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Hommage aux bénévoles

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Si les organismes communautaires sont des portes d’entrée de première instance à la participation citoyenne, il existe encore une fois autant de façons de s’impliquer que d’idées et de projets. S’impliquer dans sa communauté, c’est s’approprier le vivre ensemble. C’est penser qu’une petite action peut avoir des retombées positives dans son entourage et créer un effet d’enchaînement. C’est également de donner la chance à sa communauté de bénéficier du potentiel et des compétences de chacune d’entre nous, pour que la société dans laquelle nous évoluons soit à l’image des citoyennes qui la compose. (suite page 3)


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VOIX DE FEMMES

Babillard aux infos

1er

nord


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Édito

L’implication citoyenne à portée

de toutes Mesurer

son impact individuel dans la collectivité est une chose complexe, certes. Les lieux d’expression de nos besoins, de nos idées et de nos projets en tant que citoyennes, sont parfois difficiles à trouver et à apprivoiser. Sur la scène municipale, on nous propose d’assister à des assemblées publiques du Conseil de ville, prenant souvent la forme de consultations et sans plus. Autrement dit, les municipalités se proposent d’évaluer « l’acceptabilité sociale » de leurs projets, restreignant ainsi trop souvent l’expression citoyenne à une logique « réactive ». Ces mécanismes offrent aux citoyennes la chance d’exprimer une opinion sur des enjeux donnés, mais ils ont également leurs limites. Nous sommes d’avis que la collectivité a beaucoup plus à aller chercher de l’implication de ses citoyennes que la simple critique de projets précis. L’implication citoyenne se veut en premier lieu motivée par une effervescence individuelle, un désir de donner un sens à son existence : redonner à sa communauté en mettant à profit ses forces pour celle-ci. Cette effervescence, à notre avis, mériterait d’être canalisée pour être réutilisée dans des formes positives de mise en action. Envisager l’implication citoyenne autrement, c’est possible. L’implication citoyenne passe notamment par la mise en place de démocraties participatives proposées par les organismes communautaires. Au moins une fois par année, les membres des organisations communautaires (comme le Centre de femmes) sont invités à venir faire valoir leur droit de vote. Mais BIEN PLUS encore.

Par, Alexandra De Serres, agente de mobilisation

Puisqu’elles mettent au centre de leurs préoccupations leurs membres, ces instances participent à soutenir différents projets réfléchis et choisis par les membres. Les organisations communautaires offrent ainsi un cadre permettant et facilitant la mise en place de projets issus de l’implication citoyenne, parce qu’ils travaillent à la base avec et pour les citoyennes. Si les organismes communautaires sont des portes d’entrée de première instance à la participation citoyenne, il existe encore une fois autant de façons de s’impliquer que d’idées et de projets. S’impliquer dans sa communauté, c’est s’approprier le vivre ensemble. C’est penser qu’une petite action peut avoir des retombées positives dans son entourage et créer un effet d’enchaînement. C’est également de donner la chance à sa communauté de bénéficier du potentiel et des compétences de chacune d’entre nous, pour que la société dans laquelle nous évoluons soit à l’image des citoyennes qui la compose. Ce numéro, inspiré par la tenue de l’Assemblée générale annuelle, le 14 juin prochain, a pour but de vous faire réfléchir sur le potentiel de transfert de savoirs, de connaissances, qui sommeille en chacune de nous. Dans ce numéro, nous vous transporterons dans l’univers de l’implication citoyenne. Nous explorerons également différentes méthodes d’implication et leurs retombées positives pour la communauté.


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VOIX DE FEMMES

Nouvelle formule les cafés-rencontres Reconfiguration despour cafés-rencontres Dès l’automne 2016, le Centre de femmes du Haut-Richelieu, appuyé par ses membres, mettra en place un nouveau modèle pour sa programmation des cafés-rencontres des mardis après-midi. Cette réorganisation réfléchie à l’issue d’une rencontre de consultation avec les membres, a pour objectifs, dans un premier temps, d’améliorer la structure autogérés des cafés-rencontres pour permettre de développer le plein potentiel des femmes qui les animent. Dans un deuxième temps, l’objectif est de susciter l’implication de toutes dans un projet rassembleur ! Répartition plus équitable de l’animation entre les employées du centre et les membres

Outiller et soutenir les bénévoles

Offrir une présence aux membres pour alimenter leur sentiment d’appartenance

Permettre un espace aux femmes pour la mise en œuvre de projets collectifs

Recevoir des conférencières expertes sur des sujets choisis

Ce que nous proposons La proposition de mettre sur pied un comité d’ambassadrices a été appuyée par les membres le 12 avril dernier.

Groupe de codéveloppement Effet d’enchainement Comité des ambassadrices Réunions mensuelles permettant aux animatrices de se rencontrer, de discuter des thématiques, de nommer leurs besoins, leurs questionnements, s’épauler

Partage de connaissances

Rétroaction sur l’animation Permettre aux animatrices de développer leur plein potentiel, de partager des expériences vécues et de mesurer l’impact de son intention.

 

Leadership empowerment

Amélioration des pratiques

Nouvelle programmation (1) Café-rencontre autogéré

(1) Atelier de réflexion participatif

(1) Conférence d’une ressource externe

(1) Rencontre citoyenne

Café-autogéré dont la prise en charge est effectuée par le comité d’ambassadrices

Réflexion participative à l’aide de supports variés : arts plastiques, écriture, musique..etc. Prise en charge par le personnel du Centre de femmes.

Présence d’une ressource externe traitant d’enjeux variés *choisis par les membres

Mise en œuvre d’un projet collectif PAR et POUR les membres ayant des retombées positives pour le Centre et dans la communauté


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Rubrique : Réflexion

Les lumières

de la

terre

Suggestion de lecture inspirante Par, Brigitte Laquerre, coordonnatrice I.S.A

Le

développement du pouvoir d’agir des femmes et des communautés s’inscrit au cœur de la mission du Centre de femmes du Haut-Richelieu. Cette approche est poursuivie par de nombreux groupes et organismes communautaires et requiert que l’on y investisse beaucoup de temps et d’énergie. Mais le jeu en vaut la chandelle, car la joie de connecter les gens et les retombées que cela crée sont extraordinaires.

Acheter c’est

VOTER! Par, Fannie Lupien, chargée de projet

Au Québec, nous sommes choyés par nos terres qui produisent en abondance des produits de qualité. Évidemment, chacun d’eux connait des spécificités sur leur temps de croissance, de maturité en plus du besoin d’ensoleillement. Cela déterminera nécessairement à quel temps de l’année nous pourrons nous les procurer. Naturellement, dans nos supermarchés, nous aurons souvent accès à des aliments qui ne sont pas en saison, souvent importés, comme les pommes ou les fraises disponibles au mois de mars, par exemple. Par contre, ces fruits auront beaucoup moins de valeurs nutritives parce qu’ils ont été cueillis avant maturité. Vous n’avez qu’à vous rappeler, pour celles qui ont eu cette chance, le goût d’une pomme fraîchement cueillie à l’automne dans l’arbre compare è celle disponible au printemps dans les supermarchés.

Dans son livre La lumière de la terre, Gaston Michaud présente simplement et très concrètement les 10 éléments essentiels au développement des communautés, comme miser sur l’implication à partir des aptitudes, créer des lieux d’échange et construire la mémoire collective. Il évoque également les moments à saisir, qu’il nomme les étincelles, pour faire émerger la créativité, la vision commune et la compréhension du monde complexe dans lequel nous évoluons. Finalement, il démontre avec force et conviction, en puisant dans ses 45 années d’expérience en développement local, les impacts positifs de la vie communautaire. Pour avoir un regard éclairé sur tout le potentiel humain de nos communautés, ouvrez la lumière…de la terre!

Le plant ou l’arbre fournit tous les nutriments pour son fruit, donc en le cueillant trop tôt, celui-ci n’aura pas pu combler le fruit de tout ce dont il a besoin pour permettre sa reproduction. La beauté de pouvoir les acheter chez-nous est que nous avons accès à des aliments plus complets, qui n’ont pas maturés en transport, qui laisse une empreinte environnementale négative. De plus, nous encourageons nos producteurs locaux qui offriront ces aliments à bon marché en bonus. Alors, cet été, lorsque vous aurez la chance, pourquoi ne pas aller faire un petit tour au marché? Ou lorsque vous irez au super marché, chercher les aliments du Québec? Vous vous en retrouverez gagnantes, garanti!


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VOIX DE FEMMES

Projet

mission

Par, Julie Tansey, membre du C.A

Colibri

Un

groupe d’environ 15 personnes sera formé dès septembre prochain et se réunira de façon hebdomadaire afin de s’outiller d’abord sur leurs forces personnelles et leur capacité d’agir, pour ensuite se lancer des missions personnalisées afin de reconnaitre le travail d’implication citoyenne qui existe ou a existé dans la région. Ceci aura pour but de multiplier les actions de bonté et d’entraide pour améliorer la qualité de vie de tous et toutes, ainsi que la santé psychologique collective du secteur.

Également, ce projet a pour but d’inciter les gens à redonner au suivant, à se mobiliser pour une cause commune et à se remémorer ce qui a été fait jusqu’à maintenant. Le projet mission colibri est un projet heureux, amusant et inspirant, qui permettra aux gens de se rassembler à la fin de l’année pour célébrer les réussites et les avancées de la communauté.

Tout un plat de résistance! Célébrez, se souvenir, se projeter Par, Fannie Lupien, chargée de projets

Annuellement,

à l’occasion de l’assemblée générale annuelle du Regroupement des Cuisines Collectives du Québec, les membres des cuisines collectives et leurs animatrices sont invités à venir rencontrer d’autres participants de différents groupes provenant de différentes villes de la province dans le cadre d’un colloque national. Cette année, puisque le Regroupement (RCCQ) célèbre 25 ans, six participantes des cuisines collectives du Centre de Femmes du HautRichelieu iront à ce colloque à Québec accompagnées des animatrices, afin de participer à différents ateliers sur la sécurité alimentaire. Cette rencontre annuelle permet des échanges forts intéressants entre les participants des cuisines collectives des quatre coins du Québec. Des ateliers, un forum, une réflexion collective seront au rendez-vous afin de sensibiliser et conscientiser les participantes des cuisines collectives à l’impact positif de ce type de mouvement dans nos collectivités.

En effet, les cuisines collectives c’est plus que de la cuisine!! Nous valorisons entre autre l’achat local, la diminution du gaspillage et la réduction du coût des plats cuisinés. C’est également un beau prétexte au partage de savoir, d’échanges informels et de socialisation. Prendre en charge collectivement notre alimentation, c’est aussi reprendre le contrôle de notre vie. Clôturée par l’assemblée générale annuelle qui sera sans doute bien colorée, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous participerons à cet événement inspirant.


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Texte libre !

J’ai un goût de

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ballons

(ou de montgolfières) Par, Rita Payette Ménard, Groupe d’écriture libre

Dès petit matin, orteils dans la rosée J’ai un goût de ballons. Les avions se posent, les oiseaux se perchent Laissent place. Tête vers là-haut, je bouffe l’air Et me gorge du criant silence. Soudain les montgolfières prennent élan Envahissent l’horizon, l’animent, le tapissent L’irisent. Elles effilochent les nuages ou Frôlent clochers, pignons. Et à mi-course, assoiffées, s’abreuvent Goûtent l’eau de la rivière. Douce, lente mouvance de formes diverses. Corps d’un ballet indiscipliné exécutant danse muette Sur soupirs des brûleurs. Et je retiens mon souffle, époustouflée. Pour cette féérie, cet entre-deux Ce temps arrêté, suspendu Cette magique magie Ce relent d’enfance Je salue mes frères du ciel Les passagers des nacelles, les aérostiers. Enfin, à bout d’errance, de vent, à bout d’envol Elles s’épancheront sur un pré, un champ Et iront ployer les foins, effleurer l’avoine Caresser les blés. Tireront révérence. D’août en août, dès petit matin, orteils dans la rosée J’ai neuf fois un goût de ballons.


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VOIX DE FEMMES

Rubrique : Cultivons notre assiette

Se réapproprier l’espace public par l’implantation des

jardins collectifs

Par, Sarah Harper, B.A. Communication politique, Horticultrice Collaboratrice spéciale

Depuis

quelques années, les petits jardins communautaires pullulent dans les grandes villes comme Montréal et différentes initiatives permettant aux citoyen-ne-s de mettre la main à la terre se multiplient. Cet engouement, s’il est populaire, n’est pas qu’un effet de mode : pour beaucoup, les petits îlots verts qui fleurissent de part et d’autre de leur quartier sont l’incarnation d’un engagement social et politique. Alors les citoyen-ne-s sont plus que jamais informée-s de l’impact de l’agriculture sur la santé et l’environnement, de plus en plus de gens se tournent vers des produits certifiés biologiques ou achetés localement. Dans notre démocratie essoufflée, pouvoir citoyen rime avec pouvoir d’achat, et le slogan «acheter c’est voter» nous invite à influencer les politiques publiques de la même manière qu’on vote : seul-e face à notre conscience, dans l’anonymat des allées d’épicerie et, souvent, sans grande conviction! Face à la lenteur de la machine politique, certain-e-s préfèrent sortir du rôle d’observateur de la scène politique (le public) et devenir des actrices d’un changement qui n’a pas le temps d’attendre! Si jardiner attire des personnes avides de connecter avec la nature, qui veulent manger mieux, éviter les pesticides bios et conventionnels et se réapproprier des savoir-faire, le fait de jardiner dans des espaces publics ajoute à ce geste une dimension politique.

En occupant des espaces publics pour en faire des jardins, on contraint les décideurs à prendre acte de notre présence et de nos revendications. En jardinant dans des lieux gazonnés ou asphaltés, on transforme des espaces sans vocation en des surfaces nourricières et utiles, on impose notre désir de voir le développement faire de la place à l’environnement et on fait se réaliser des changements sur lesquels le politique tarde à légiférer. En jardinant dans des lieux appartenant à tous, nous nous accordons le pouvoir de transformer ces espaces en quelque chose que nous aurons choisi nous-mêmes. Ces sympathiques initiatives, qui invitent au partage des tâches comme des récoltes, favorisent le partage des connaissances, renforcent un sentiment de communauté qui peut-être un levier de pouvoir important. Elle nous montre qu’il est possible, moyennant un peu d’organisation et de mobilisation, de faire se réaliser des projets sans attendre l’intervention du politique. L’engagement citoyen, s’il s’enracine autour de telles initiatives, pourrait être la plus importante graine que ces jardins auront accueillie.


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Les incroyables Par, Brigitte Laquerre, coordonnatrice I.S.A

Ê

« tes-vous partants pour changer le monde avec de la nourriture locale? » C’est la question que Pam Warhust a posée à une soixantaine de personnes réunies dans un café à Todmorden en Angleterre. Ainsi est né le mouvement des incroyables comestibles (Incredible Edible). Il consiste à créer des jardins potagers dans des espaces cultivables non utilisés, privés ou publics, accessibles à toute la population. Les jardins sont entretenus par des volontaires, et la récolte est à disposition de tous, gratuitement. Des affiches identifient les jardins appartenant au mouvement et invitent les passants à se servir de la récolte et à la partager.

Depuis son lancement en 2008, Todmorden a vu la multiplication des potagers dans les parcs, les terrains vagues, les stationnements, devant les maisons et les entreprises, mais aussi à l’école, à l’église, au poste de police, à la caserne et à l’hôpital.

comestibles

Il est presque question d’autonomie alimentaire pour cette ville maintenant! Pour les instigateurs de ce remarquable projet de société, la clef est de mêler commerce, éducation et communauté. Le mouvement s’est bien entendu répandu ailleurs en Angleterre, en Europe et dans le monde. Il a fait son entrée au Québec en 2012 où de nombreuses initiatives de toutes sortes, portées par des individus ou des organismes inspirés ont vu le jour. Elles promeuvent l’accès à des aliments frais de qualité, l’inclusion, la mobilisation citoyenne, le retour aux sources, la connexion entre les gens, le partage, l’alimentation locale et un meilleur futur pour les enfants. L’été dernier, le Centre de femmes du Haut-Richelieu et la conseillère municipale indépendante du district 1, Mélanie Dufresne, ont initié le mouvement à Saint-Jean-sur-Richelieu. En effet, des espaces incroyables comestibles ont été aménagés dans des bacs à l’extérieur du jardin urbain « Cultivons notre assiette », à l’hôtel-de-ville ainsi qu’au parc Marchand. L’expérience sera très certainement poursuivie cette année. Souhaitons-nous collectivement qu’elle fasse des petits, comme on dit, et que le mouvement prenne de l’ampleur dans notre région.

Votre jardin collectif !

Par, Esther Prince, Chargée de projets

C’est le 28 mai prochain que les jardiniers se réuniront pour l’installation du jardin communautaire pour planter une panoplie de légumes. Les membres du Centre de femmes, un groupe provenant de la SaintVincent-de-Paul, des participants de La maison des jeunes Le Dôme ainsi que du Mouvement SEM seront de la partie. Ces deux derniers organismes feront une place spéciale aux grands-parents de leurs participants afin d’offrir une activité multigénérationnelle. Bien sûr, jardiner permet d’avoir des légumes biologiques à faible coût et contribue ainsi à une saine alimentation. Mais le jardin communautaire offre beaucoup plus. Le partage d’expertise et l’entraide sont encouragés. Le comité organisateur du jardin communautaire prépare plusieurs activités et formations pour les jardiniers qui se dérouleront tout au cours de l’été. Que ce soit sur différents aliments à cuisiner avec les récoltes, des trucs de jardiniers, des étirements pour apprendre à jardiner en douceur sans se blesser ou encore la fête des récoltes, il y en aura pour tous les goûts tout au long de l’été. Ce dynamisme permet de faire du jardinage une belle activité pour rencontrer des personnes ayant des intérêts communs. Au plaisir de vous y rencontrer!


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Rubrique :

VOIX VOIX DEDE FEMMES FEMMES

Votre centre en action

Que disent

nos habitudes alimentaires ? Retour sur la conférence de M. Jean-Claude Moubarak Par Virginie Bluteau, responsable des cuisines collectives

Dans le cadre de la Journée nationale des cuisines collectives, des participantes du Centre ont assisté à une conférence intitulée « À la défense de la cuisine et de notre avenir collectif » le 23 mars dernier. Lors de cette conférence monsieur Jean-Claude Moubarac, chercheur à TRANSNUT, département de nutrition de l’Université de Montréal, est venu nous présenter un nouveau guide alimentaire, basé sur le modèle des Brésiliens. Le Guide alimentaire canadien actuel n’inclut pas les détails entourant la transformation des aliments et cela est une erreur, aux yeux de M. Moubarak. En effet, selon des études récentes, on démontre que la transformation des aliments peut avoir des conséquences importantes sur notre santé en plus de ses impacts connus sur l’environnement. L’étiquetage des produits devrait donc permettre aux consommatrices de faire des choix éclairés…n’est-ce pas ? Plusieurs compagnies ont tendance à mettre de fausses allégations sur leur emballage insinuant que leur produit est bon pour la santé. Il n’est pas rare de voir des boîtes de céréales comme les « Froot Loops » sur lesquelles il est inscrit « bonne source de fibre » ou fait de « grains entiers ». M. Moubarak souligne également que notre rapport à l’alimentation a pris une tangente bien particulière au fil des dernières années. De moins en moins nous prenons le temps de cuisiner et de manger à table en famille. De plus en plus nous consommons des repas « tout fait », par manque de temps, principalement. Or, l’aspect « social » qui se cachait autrefois derrière un bon repas en bonne compagnie s’effrite petit à petit à mesure que les usines de transformation font du profit.

M. Moubarak propose ainsi de réformer le Guide alimentaire canadien en fonction de quatre principaux groupes : 1. Les aliments frais ou minimalement transformés, 2. Les ingrédients culinaires, 3. Les aliments transformés et 4. Les produits ultra-transformés. Le groupe alimentaire le plus fréquent dans notre alimentation devrait être le premier, mais la réalité est que nous consommons plus de produits ultra-transformés que de produits frais. Les conséquences liées à l’abus de consommation de la 4e catégorie d’aliments sont qu’une personne sur quatre, au Canada, présente un problème de surpoids ou d’obésité et que ce nombre ne fait qu’augmenter d’années en années. Vous comprendrez qu’il existe une causalité importante entre la consommation de produits ultra-transformés et les problèmes de santé liés à l’embonpoint, d’où l’idée de mieux étiqueter les produits que l’on consomme et de consommer intelligemment. À petite échelle, que pouvons-nous faire ? Déjà, cuisiner plus et mieux serait un bon pas dans la bonne direction. Augmenter notre consommation d’aliments frais aussi tout en limitant le plus possible l’achat de produits « tout fait ». Et finalement… prenons le temps de manger. Accordons-nous le droit de prendre une pause, pour le plaisir de nos papilles gustatives !


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hommage aux bénévoles

« Hiiiiiiii haaaaaaaa ! » Le 7 avril dernier, arborant ses plus beaux habits westerns , l’équipe du Centre de femmes s’est inclinée devant le dévouement extraordinaire de ses membres qui, durant l’année 2015-2016, ont investi temps et passion pour faire rayonner le Centre. Cactus, cloches à vache et chapeaux de cowboys étaient au rendez-vous le temps d’immerger les membres dans cet univers thématique. À son tour, l’équipe du Centre a souhaité offrir de son temps aux bénévoles pour leur offrir une soirée haute en couleurs. L’équipe du Centre s’est en effet emparée des fourneaux pour cuisiner un repas trois services. Une entrée de ce fameux Caviar de cowboys servie avec tortillas, suivie d’une ……. Ont su plaire aux convives. C’est l’estomac bien rempli que les bénévoles du Centre se sont par la suite emparé du plancher de danse en compagnie de Clément Boucher, le temps d’une leçon de danse en ligne ! Elles sont animatrices, aide-animatrices, elles offrent un soutien aux tâches en lien avec le secrétariat, elles sont toujours disponibles pour rendre des services : elles sont merveilleuses nos bénévoles !!!! Sans bénévole, on peut vous garantir que le Centre de femmes du Haut-Richelieu ne rayonnerait pas de la même façon. Encore une fois, MERCI !


Merci à notre partenaire :

Fondé en 1983, le Centre de femmes du Haut-Richelieu est un centre d’éducation populaire en condition féminine et à but non lucratif dont la mission est d’améliorer les conditions de vie des femmes en vue de leur permettre une participation égalitaire dans toutes les sphères de la société.

125, rue Jacques-Cartier Nord – bureaux 1 et 2 C. P. 555, Saint-Jean-sur-Richelieu (QC) J3B 6Z8 Tél. 450 346-0662 www.centrefemmeshautrichelieu.ca

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