Backlight Magazine - Issue 6

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Antonin Mahévas La chose la plus dingue ? Je dirais partir à Londres avec un sténopé boîte d’allumettes et en revenant, développer la pelloche pour la première fois dans du caffénol. Ca c’est de la photo de vacances ! Mais bon, rien de bien fou non plus, il y a des tas de photographes qui font des choses bien plus dingues, qui prennent des risques ou qui traitent des sujets durs. Dans quelles circonstances as-tu pris ces photos ? La plupart des photos de la série AlbedO sont prises en extérieur avec une lumière naturelle,

il s’agit pour le moment de personnes que je connais, en général assez bien. Depuis peu on me passe des commandes donc cela s’ouvre à d’autres personnes, d’autres rencontres, d’autres situations, c’est intéressant. En général, je ne donne pas d’instructions particulières, j’explique juste le concept et la façon de procéder et quelquefois je montre des photos pour qu’ils aient une idée. Mais je ne dicte pas les expressions ou attitudes qu’ils veulent prendre.

Pourquoi le choix de l’argentique ? Fais-tu aussi le développement ? Pour le côté manuel une fois de plus. Pour pouvoir tout faire moi même et chez moi, dans la mesure où je ne fais presque que du noir et blanc. Donc oui je fais le développement, puis je scanne mes négatifs. Je me mets doucement au tirage, mais c’est un autre monde. Ce qui me plait dans l’argentique, c’est bien sûr le rendu mais c’est aussi le rapport au temps que cela procure, la non immédiateté du résultat. Faire une pelloche, attendre

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