plexe dûe à la dure réalité du pays. Les or-
internationale, Jean-François Clément
souhaité mettre un pays à l’honneur. Il
ganisateurs accouchent de cette première
et Landry Wilfrid Miampika, deux ensei-
s’agit d’abord et avant tout de connecter
biennale dans la douleur à cause de par-
gnants chercheurs, le premier à Paris et le
la scène plastique marocaine aux circuits
tenaires qui leur font faux-bond à la der-
second à Madrid, Mikaêl Faure, directeur de
internationaux, de confronter, de créer un
nière minute malgré la bonne volonté des
l’Alliance franco-marocaine d’Essaouira et
dialogue fort entre la production artistique
artistes et acteurs de cet événement.
enfin Sabiha Hadzimuratovic, commissaire
marocaine et la production artistique ac-
Pour Michèle Desmottes, directrice de
d’exposition opérant en Afrique, en Europe,
tuelle de tous les continents”, explique
Maroc Premium, organisatrice de l’événe-
également fondatrice des Centres Cultu-
Mustapha Romli, président de la Biennale.
ment : “Cette initiative permet d’installer à
rels et de Tolérance de Sarajevo.
Au cours de la BIC, les organisateurs ont
Casablanca une dynamique autour de l’industrie de l’art et de mettre en avant les ar-
voulu aussi mettre l’accent sur la promo-
Le dialogue :
tion de l’industrie culturelle en tant que
tistes marocains c’est-à-dire connecter du-
La thématique retenue pour cette pre-
rablement la vie artistique marocaine dans
mière édition de la Biennale Internatio-
ces temps de crise.
son ensemble: de la production d’oeuvres à
nale de Casablanca (BIC) est “le dialogue”
À la rencontre des artistes pour un dia-
la réception, jusqu’à la diffusion.”
: le dialogue entre les générations et les
logue interculturel.
Les œuvres exposées à l’occasion de cette
cultures de tous les continents. Ce premier
Pour cette première biennale d’art
rendez-vous fut un espace
contemporain, les artistes invités ont to-
d’échanges, de dialogues,
talement fait confiance à l’équipe de la BIC
mais également de dé-
et joué le jeu malgré des contraintes de
couvertes de nouveaux ta-
réalisations difficiles.
lents avec des expositions
Aux abattoirs, lieu spectaculaire par son
de peinture, photographie,
architecture, ouvert à tous vents mais dif-
gravure, sculpture, instal-
ficile à apprivoiser pour les artistes inves-
lation, Des performances,
tis dans ce lieu, l’artiste peintre Abder-
projections
vidéo,qui
rahmane Ouardane a exécuté une perfor-
furent proposées à tous
mance à travers laquelle il souhaitait lan-
dans plusieurs espaces
cer un cri d’alarme sur la pollution à Casa-
emblématiques de la ville,
blanca.
Alexis Peskine et Michèle Demottes
vecteur économique, particulièrement en
transformés en lieux d’ex-
Le commissaire d’ exposition Landry Wilfrid Miampika devant les oeuvres de Alexis Peskine
position pour l’occasion.
Imposante par sa taille et son style art-dé-
Une manière de mettre en
co, la cathédrale blanche désacralisée fut
relief la richesse du patri-
aussi un espace d’exposition très difficile à
moine architectural de Ca-
habiter pour les artistes. Certains artistes
sablanca. Durant deux se-
tel qu’Ingrid Mwangi Robert Hutter, Anne
maines, le public marocain
Gregory ou l’ artiste Pélagie Gbaguidi ont
a pu découvrir et échanger
réussi à travers leurs installations présen-
avec les artistes présents
tées, à transmettre de l’émotion au public
de cette biennale.
marocain venu en famille voir l’exposition .
Démarche inédite.
À l’hôtel Sofitel, dans un espace contem-
première édition ont été sélectionnées par
Il n’ y a pas de pays vedette ni d’hom-
porain plus neutre, nous avons été touchés
une équipe curatoriale internationale. Pour
mage à des artistes en particulier . “Pour
par les derniers travaux de Rachid Koraïchi
cette édition, on avait Brita Prinz, galeriste
cette première édition, nous n’avons pas
et Alexis Peskine .
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