L'Hypocrisie de l'Arminianisme Évangélique

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L'HYPOCRISIE DE L'ARMINIANISME ÉVANGÉLIQUE Par Jean leDuc

Le temple des hypocrites où chacun voit à sa façon


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TABLE DES MATIÈRS

INTRODUCTION……………………………………………………………………PG.5 L'HÉRÉSIE………………………………………………………………………….PG.7 LA CHUTE.PG…………………………………………………………………….PG.10 LA RÉPROBATION………………………………………………………………PG.13 L'APOSTASIE…………………………………………………………………….PG.16 L'ÉCHAPPATOIRE……………………………………………………………….PG.20 LA DUPLICITÉ……………………………………………………………………PG.22 LA SÉPARATION………………………………………………………………...PG.28

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INTRODUCTION Ceux qu'on appelle les rationalistes synergistes ou Arminiens, que nous pouvons nommer aussi ‘néo­catholiques’, affirment que Dieu voudrait sauver tous les hommes, mais que tous ne le seront pas parce qu'ils ne font pas ce qu'il faut pour cela, ils négligent les efforts convenables au salut. Sachant cela, il n'a élu pour le salut que ceux dont il savait à l'avance qu'ils croiraient et persévéreraient dans la foi. C'est une erreur dont la conséquence logique est que, si je suis élu, c'est parce que Dieu savait de toute éternité que je ferais le nécessaire pour croire et persévérer dans la foi. Dans ce cas, mon élection et donc mon salut final reposent sur mes bonnes dispositions et ne sont plus des gratuités du Seigneur. Si la souveraineté de Dieu est niée dans l'évangélisation et si la liberté de l'homme est affirmée face à la Parole de Dieu, la substance de l'appel devient: «il faut acceptez Jésus comme son Sauveur personnel»; autrement dit, c'est l'individu qui est souverain, puisqu'il a la possibilité d'accepter ou de refuser, de croire ou de ne pas croire. Cette négation de la souveraineté de Dieu a corrompu les églises et a formé un grand nombre de pseudo­chrétiens qui se croient sauvés. Les gens ne viennent plus rendre un culte à Dieu, en esprit et en vérité, et rejettent l’Esprit qui ouvre leur intelligence pour comprendre sa Parole, car l’Esprit a des désirs contraires à la chair; c'est l'assemblée, au contraire, qui est souveraine. Le prédicateur et sa prédication doivent plaire à l'auditoire et le pasteur devient un petit pape qui domine sur les consciences des indolents et des ignorants. En face de la trahison des mouvements dits Évangéliques au synergisme Arminien, la vérité que nous présentons doit être constamment maintenue. Tous les partisans de l’Arminianisme Évangélique moderne qui proclament que «la volonté de l’homme est capable de choisir le salut grâce aux forces nouvelles reçues de Dieu» affirment enseigner le salut par grâce, alors qu’en réalité, ils désavouent cette doctrine qu’ils remplacent par celle du salut par la justice des œuvres. L’Arminianisme se sépare du Calvinisme lorsque par sa doctrine du libre choix il nie que la grâce seule (sola gratia) sauve les pécheurs. Les Évangéliques vont jusqu’à prétendent que la conversion et le salut de l’homme dépendent de sa coopération et de l’exercice de sa libre volonté. L’Arminianisme rejoint ainsi le Synergisme qui repousse aussi la grâce seule en affirmant que la conversion de l’homme dépend pour une part de sa conduite droite, et d’une autre part de sa libre décision. La doctrine du libre choix est foncièrement anti­ chrétienne et, si elle est retenue, elle est un obstacle à la conversion réelle des pécheurs puisque la Foi ne peut naître que dans un cœur contrit par la Loi qui n’attend son salut que de la grâce divine souveraine. Ils confondent ainsi la Loi et l’Évangile et s’opposent à la grâce. En ces derniers temps de tiédeurs, nous avons besoin d'un retour à un christianisme combatif pour la vérité de la double prédestination, d’une puissante proclamation sans compromis de l’Évangile de la Souveraineté de Dieu. Le salut

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doit conduire à l'action et au service, au service du Dieu Créateur et seul Sauveur, à savoir Jésus­Christ qui est notre seul Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, qui règne présentement dans le cœur de ses élus. Jean leDuc

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L'HÉRÉSIE La tendance Évangélique moderne, qu'elle soit Baptiste, Pentecôtiste, Darbyste, Adventiste, ou de quelques autres sectes dites chrétiennes, est à l'Arminianisme et cela est évident et incontestable. Voici ce que dit un dénommé Charles F. Stanley sur ce sujet: «Depuis le temps d'Arminius, bon nombre de théologiens et de pasteurs respectés, dont John Wesley, ont épousé ce point de vue. Aujourd'hui, les principales doctrines de l'arminianisme sont enseignées par l'église de Nazareth, l'église Wesleyan, et d'autres confessions, y compris la Christian Holiness Association. L'arminianisme moderne fait partie de la sphère évangélique.» Les sectes évangéliques prétendent être issue du courant de la Réforme protestante, ce qui est entièrement faux. Il y a une grande différence entre les Évangéliques du temps de la Réforme et les Évangéliques modernes. Vrai que le mouvement Évangélique original débuta en Europe et pénétra graduellement en Amérique au début de la colonisation. Mais au commencement, le mouvement Évangélique était Calviniste, et lentement il fut infiltré avec le poison de l'Arminianisme dont la source provenait de l'église Anglicane, des Baptistes et des Méthodistes pour devenir ce qu'il est de nos jours, une des pires falsifications du christianisme qui existe sur la face de la terre. On peut en effet qualifier le mouvement Évangélique moderne de néo­ catholicisme à cause de son oecuménisme, mais bibliquement il correspond plutôt à l'église de Laodicée mentionnée dans Apoc. 3:14­18, celle qui est vomie de la bouche du Seigneur pour sa tiédeur. Malheureusement la masse commune des Évangéliques est ignorante du sujet, sauf bien sur les pasteurs et quelques curieux qui ont prit la peine de s'informer. Néanmoins l'élite Évangélique s'assure que le principe de l'Arminianisme demeure peu connu en son sein ou lui donne une définition qui en dissimule le motif vital en le formulant d'une manière subtile qui plait aux oreilles de tous. De cette façon les ignorants deviennent des proies aisées et sont facilement manipulé et séduit par cette fausse doctrine, et les dirigeants peuvent maintenir leur autorité en dominant sur leur foi. Le calvinisme et l’arminianisme sont les deux systèmes théologiques qui cherchent à expliquer la relation entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’être humain concernant le salut. Le calvinisme est nommé après Jean Calvin, un théologien français qui vécut de 1509­1564. L’arminianisme est nommé après Jacobus Arminius, un théologien hollandais qui vécut de 1560­1609. Bref, le Calvinisme se caractérise par la souveraineté absolue de Dieu, et l'Arminianisme se caractérise par le libre choix dans le salut. Le renommé, J.I. Packer, résume l’opposition radicale entre ces deux compréhensions protestantes de l’Évangile biblique: «L’interprétation calviniste proclame un Dieu qui sauve, et celle d’Arminius présente un Dieu qui permet à l’homme de se sauver par lui­même... Ainsi ces deux théologies conçoivent le plan du salut de manière tout à fait différente. Pour l’une le salut dépend de l’œuvre de Dieu, alors que l’autre s’appuie sur une œuvre d’homme. L’une inclut la foi dans le don divin du salut, alors que l’autre la conçoit comme la contribution de l’homme à son salut. L’une donne à Dieu toute la gloire pour le salut des

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croyants, alors que pour l’autre Dieu et l’homme se partagent la louange. (…) [Dans l’arminianisme] Christ nous sauve grâce à notre aide, ce qui revient à dire, si nous y réfléchissons, que nous nous sauvons avec l’aide du Christ.» Les Arminiens insistent sur le caractère universel de la rédemption du Christ et la liberté de chacun par rapport à la grâce. Leur Église adhère au Conseil œcuménique des Églises. Or, qui ne sais que l'Arminianisme est l'opposé du Calvinisme, l'adversaire de la souveraineté de Dieu qui glorifie la dignité humaine et qui se veut le maître de son destin. L'Arminianisme oppose Dieu et l'homme en se concentrant sur la question de la capacité de la volonté humaine, il se trompe en assumant que la nature pécheresse est normale et que l'homme a la capacité de répondre librement; ainsi l'homme s'élève lui­même à la foi par une décision personnelle duquel dépend son salut. Selon l'hérésie de Jacobus Arminius, l'homme demeure libre d'accepter ou de refuser la grâce de Dieu. Il est donc très simple de dénicher un faux chrétien, pas besoin de cours en théologie ni d'études sans fin sur le sujet de l'Arminianisme, vous n'avez qu'à demander à une personne qui se dit chrétienne si elle pense avoir le libre choix de croire pour être sauvée. Vous remarquerez ainsi que la grande majorité de ceux qui se disent chrétiens ont sombré dans cette hérésie. Il est important de remarquer ici que le mot «hérésie» signifie littéralement dans le Grec «capacité de choisir ou libre choix», identifiant l’Arminianisme comme étant la source du poison qui infiltrent le christianisme moderne. L'Arminianisme devint très vite l'affirmation de l'autonomie des actes et des pensées de l'homme vis­à­vis de Dieu, de telle sorte, remarque LECERF, que «le libre arbitre, conçu comme indépendance absolue à l'égard de Dieu, devint comme le mot d'ordre de la grande majorité des réformés français cultivés (A. LECERF distingue (Texte de 1932: Les destinées du calvinisme dans le protestantisme français pp. 125­133))». Dans la grande synthèse théologique de L'Institution Chrétienne de Jean Calvin, la doctrine de la double prédestination trouve sa place au même titre que les autres vérités de la foi. Calvin la définit très clairement: «Nous appelons prédestination le conseil éternel de Dieu, par lequel il a déterminé ce qu'il voulait faire d'un chacun homme. Car il ne les crée pas tous en pareille condition, mais ordonne les uns à la vie éternelle, les autres à éternelle damnation [...] Le Seigneur marque ceux qu'il a élus en les appelant et justifiant; aussi au contraire en privant les réprouvés de la connaissance de sa parole ou de la sanctification de son Esprit, il démontre par tels signes quelle sera leur fin et quel jugement leur est préparé.» Une des plus grande grâce historique est que le Calvinisme donna naissance au mouvement Puritain. Le Puritanisme Calviniste, dont faisait parti le célèbre John Bunyan, auteur du Voyage du Pèlerin, n'aspirait en effet qu'à une seule chose: rendre grâces, autant qu'il le peut, au Dieu d'amour, souverain absolu, qui sauve l'homme selon son bon plaisir malgré son indignité. Évidemment cela était contraire au Putanisme Arminianiste dans lequel l'homme peut être sauvé si seulement il le désire, rendant ainsi gloire à un Dieu impuissant dont la grâce

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souveraine de son amour infini est entravée par le libre choix de l'homme. Dans cette prostitution spirituelle qu'est l'Arminianisme, la double prédestination (l'élection au salut et la réprobation à la perdition) est donc perçue comme une menace pour les Évangéliques modernes, et au­delà, pour la liberté de l’homme. Elle est donc violemment rejetée comme nocive et perverse, tout comme les Pharisiens rejetèrent le Seigneur Jésus en l'accusant de chasser des démons par Béelzébul. Un exemple de cette prostitution spirituelle se trouve dans «Le monde en Flammes de Billy Graham». Il écrit ceci: «Il y a aussi une résolution volontaire. La volonté est nécessairement impliquée dans la conversion. Les gens peuvent passer par des conflits mentaux et des crises émotionnelles sans être convertis. Tant qu’ils n’exerceront pas la prérogative de cette liberté morale et de leur volonté pour être convertis, ils ne pourront être convertis. Cette action de la volonté est un acte d’acceptation et d’engagement. Ils acceptent volontairement la grâce de Dieu et reçoivent le Fils de Dieu et s’engagent eux­ mêmes à faire la volonté de Dieu. Dans chaque vraie conversion, la volonté de l’homme s’enligne avec la volonté de Dieu. Presque les derniers mots de la bible, il y a cette invitation: «Que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement» (Apocalypse 22:17). Ça dépend de vous. Vous devez «vouloir» être sauvé. C’est la volonté de Dieu, mais ça doit devenir votre volonté aussi» (page 134, édition livre de poche). De nouveau je vous demande, quelle sorte de Dieu est Celui qui désire votre salut, mais attend avec impatience que votre volonté se conforme à la Sienne? L’Arminianisme des Évangéliques place tellement de puissance entre vos mains, que ce sera vous qui finalement déterminera votre salut et ce genre de salut ne sera qu'une contrefaçon qui fera de vous des faux chrétiens. En disant que nous avons le libre choix de croire ou non, la foi devient un oeuvre, et le salut le résultat d'un acte méritoire. En d’autres mots, la justification par le choix n’est nulle autre que le salut par les œuvres. Il ne peut en être autrement. Il est intéressant de remarquer que le mot "oeuvre" vient du Grec "ERGON" et signifie: action, tâche, faire, acte, ouvrage, effort, travail. Ainsi faire de la Foi une condition et un effort que l'homme a le choix d'exercer ou non, fait de la Foi un "acte" qui provient de la capacité du raisonnement charnel, c'est à dire "une faculté intellectuelle". C'est ce qui se nomme de la religiosité par laquelle une personne cherche à contribuer à son salut, croyant plaire à Dieu. Par son libre choix illusoire, une personne s'élève au même niveau que Dieu (Gen. 3:5) et les mérites du sacrifice de Christ deviennent simplement un moyen d'apaiser sa conscience charnelle et justifier son raisonnement erroné.

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LA CHUTE La doctrine de l'Arminianisme n'est pas nouvelle, elle ne débute pas avec les conflits du temps de la Réforme où elle fut élaborée, mais dans le Jardin d'Eden même. On voit cela dans la désignation «libre arbitre» qui est une expression ancienne (mais dont l'usage a persisté dans les débats religieux) pour désigner la liberté de choisir (entre le bien et le mal, entre le salut et la perdition) pour un individu. La Genèse nous indique clairement que le premier homme et la première femme ont été créé avec le libre choix. Ils étaient libre en toutes choses sauf une interdiction, celle de ne pas manger le fruit défendu. Il ne s'agit pas ici de manger un fruit littéral, mais d'une déclaration d'indépendance envers Dieu. Dans l'exercice de leur libre choix, Adam et Ève choisirent pour toute la race humaine de se déclarer indépendant de Dieu, de choisir pour eux­mêmes ce qu'ils considéraient être bien ou mal pour leur existence, plutôt que de renoncer à eux­mêmes et de faire confiance en Dieu dans ses choix pour eux. Ils se déclarèrent ainsi maîtres de leur destin. Le libre choix a été posé pour chacun de nous dès le début, cette action est irrévocable et implique tout le genre humain. Depuis ce moment initial de la Chute, la liberté de choisir de croire et d'obéir à Dieu a cessée, elle nous a été enlevé et nous avons été chassé de cette grâce de laisser Dieu agir à notre place. Non pas que l'homme n'a plus la capacité de choisir, mais que cette capacité est esclave de la chair et du péché et l'homme ne peut plus plaire à Dieu, il demeure sous la condamnation de cette première transgression. Le fait de faire des choix à chaque jour de notre vie en est l'évidence indéniable, ce n'est plus Dieu qui fait le choix pour nous mais notre nature corrompue et rebelle. Il est impossible à l'homme de choisir de croire car il est mort à Dieu et ses dispositions ne sont que corruptions. Ceux qui prétendent autrement sont non seulement des menteurs, mais aussi des blasphémateurs et des ennemis de la croix, ils profanent le sang de l'Alliance et outragent l'Esprit de la grâce (Héb. 10:29). La Parole de Dieu dit clairement: «Il n'y a personne qui ait de l'intelligence; il n'y en a point qui cherche Dieu. Tous se sont égarés, et se sont tous ensemble corrompus; il n'y en a point qui fasse le bien, non pas même un seul... Car tous ont péché, et sont privés de la gloire de Dieu. (Rom. 3:11,12,23)» Mais les Évangéliques disent non seulement qu'ils cherchent Dieu, mais qu'ils peuvent l'atteindre par leur libre choix de croire et coopérer avec lui dans la gloire leur salut. Que peut­on ajouter à cette perversion de la vérité sauf ce que dit la Parole de Dieu à leur propos: «Leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se sont servis de leurs langues pour tromper; il y a un venin d'aspic sous leurs lèvres. (Rom. 3:13).» En mangeant du fruit défendu, Adam commettait un péché contre Dieu. C’était un péché de désobéissance contre l’ordre express qu’il avait reçu de Dieu. Ce péché de désobéissance contre Dieu, c’était aussi une détermination consciente, délibérée, de cesser de remplir le but pour lequel il avait été créé. Adam ne voulait plus rien savoir de Dieu et de sa gloire. Il avait choisi de faire partie du camp de l’ennemi, l'esprit de la chair, dans son plan abominable de voler le monde à son Créateur. Il tourna délibérément dos au Dieu du ciel et de la terre par ce seul acte de désobéissance, car l'indépendance et l'autosuffisance

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sont réservé à Dieu seul, mais il voulu se faire comme un dieu (Gen. 3:5). Voila ce qui rendait son péché si horrible. C’était commis contre Dieu, une agression directe à sa souveraineté. Jusqu’à maintenant, et dans toute l’histoire de ce triste monde, il n’y a jamais eu autre sorte de péché. Ceci, nous devons le comprendre. Ça ne donne rien de parler du péché en terme de relations sociales ou d’inadaptation sociale. Le péché est contre le Dieu du ciel et de la terre. C’est pour cette raison que le châtiment du péché est tellement grand. Le châtiment est donc, que Dieu fit mourir Adam. Vous pouvez comprendre pourquoi c’était nécessaire. Dieu avait créé Adam, afin qu’Il représente Sa cause dans le monde, et qu’il puisse glorifier son Créateur. C’était le seul but de son existence, et il refusa de faire cela. Il choisit de glorifier l'esprit de sa chair. Ce fut le désir d’Adam dans son choix de lui­même. Pour cette raison, il n’y avait plus de place pour lui dans le monde de Dieu. Alors, Dieu fit mourir Adam. «Le jour où tu en mangeras, tu mourras sûrement (Gen. 2:17).» Que signifie, Dieu fit mourir Adam? Il n’est pas tombé mort au pied de l’arbre, comme nous le savons très bien. Premièrement, ça signifie que Dieu a déversé sur Adam la fureur de Sa colère et de Sa haine. Dieu a détesté Adam. Ça ne pouvait être autrement si Dieu voulait maintenir Sa Sainteté comme Il l’a toujours fait et qu’Il doit le faire à cause de son nom. Il ne pouvait aimer quelqu’un qui avait péché et qui n’était aussi saint que Lui. Vous comprenez que cela est maintenant en dehors de Christ. Nous savons que Adam a été sauvé en Christ. Mais en ce qui concerne la mort qui est venue sur Adam par l'exercice de son libre choix, Dieu a déversé sur lui Sa colère. C’était dans la nature de Dieu même, d’agir ainsi. En déclarant son indépendance et en se faisant maître de son propre destin, Adam était séparé de Dieu. Comme il fut chassé du Paradis, il fut aussi privé de la présence de Dieu. Sa vie qui avait été ensoleillée par la faveur de Dieu, était devenue ombragée par les nuages de la colère de Dieu. Il avait connu la joie, la paix, le bonheur et une vie en relation avec son Créateur, mais maintenant, ce n’était que détresse, séparation, colère, trouble, affliction, angoisse et la mort. Deuxièmement, le fait que Dieu fit mourir Adam a amené sur Adam la dépravation totale. Voila ce que la mort signifie. La mort et la dépravation sont synonymes. Comment l’apôtre Paul l’exprime­t­il dans Éphésiens 2:5? «… alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ.» Le châtiment pour la terrible transgression d’Adam, fut que Dieu apporta sur Adam l’horreur de la dépravation totale. Il le rendit esclave du péché dans son être et dans sa nature au complet. C’était la punition du péché, et c’est en terme de punition du péché, que nous devons considérer la vérité de la dépravation totale. Puisque le péché est si terrible, il mérite une punition terrible. La dépravation totale de la nature de l’homme dans tout son être et tous ses choix est la punition du péché. Ainsi tous depuis Adam, homme, femme et enfant, tous sont totalement dépravés et sont privé du libre choix. Comment est­ce possible que tous les hommes sont totalement dépravés au point même que leur capacité de choisir est esclave du péché et de la chair ? Brièvement, nous devons mentionner deux raisons. La

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première, tous les hommes en Adam sont responsables du péché qu’Adam a commis. Adam était la tête de la race humaine, comme Christ est la Tête de Son peuple élu. L’apôtre Paul l’exprime en ces mots: «Car tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ. (I Cor. 15:22)» Adam était la tête de tous les hommes, et tous les hommes sont ainsi responsables de sa transgression. La deuxième, Adam étant le père de tout le genre humain, nous avons hérité de la corruption et de la dépravation transmise par Adam. David l’avait chanté dans sa complainte: «Voila j’ai été formé dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. (Psm. 51:7)» C’est ainsi que la dépravation totale est venue sur tous les hommes et qu'aucun n'a la capacité de choisir de croire en Christ. Ceci est la preuve la plus évidente que tous les Arminiens ou disciples du libre choix, qu'ils soient traditionnels, évangéliques ou autres, sont tous des faux chrétiens dont un grand nombre sont destiné aux châtiments éternels dans un enfer réel selon le décret de Dieu.

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LA RÉPROBATION Dans ce contexte, nous devons mentionner aussi la vérité de la Réprobation qui est rejetée par tous les Évangéliques. En premier lieu, on doit souligner que la vérité de l’élection et de la réprobation se tiennent ou tombent ensemble. Nier l’élection est de nier la réprobation. Nier la réprobation est de nier l’élection. Croire en l’élection est de croire en la réprobation. Croire en la réprobation est de croire en l’élection. Il n’y a aucun compromis sur ce point. Calvin a une très belle citation sur ce sujet dans son Institution Chrétienne. Il écrit dans le Livre III, Chapitre XXIII, Para. 1: «Plusieurs, en effet, comme s’ils voulaient éviter la haine de Dieu, admettent l’élection d’une telle façon à nier que certains sont réprouvés. (C’est le cas de la grande majorité des Baptistes et des mouvements dits Évangéliques qui se refusent l’appellation de Arminiens.) Mais ceci est puéril et absurde, parce que l’élection elle­même ne pourrait pas exister sans avoir son opposée dans la réprobation. Dieu sépare ceux qui sont sauvé de ceux qui sont perdu. Ceux que Dieu laisse de côté il les réprouve, et cela pour aucune autre cause que sa détermination de les exclure de l’héritage qu’il a prédestiné pour ses enfants. Or l’irritabilité des hommes est intolérable, si elle refuse d’être retenue par la Parole de Dieu qui traite de son conseil incompréhensible, adorés par les anges eux­mêmes.» Le décret de Dieu sur la réprobation est également un décret de son conseil souverain, éternel et inchangeable. Selon ce décret dans lequel nous voyons que la Chute fut prédéterminée d’une manière absolue, Dieu détermina de révéler sa justice, sa colère, et sa haine du péché, et de cette façon la sainteté de son propre être divin, dans des vaisseaux de colère préparés pour la destruction et punis éternellement dans l’enfer en raison de leurs péchés. Il n’est pas du tout étrange que cette vérité de la double prédestination soit niée presque universellement, car elle expose les réprouvés pour ce qu'ils sont. Aujourd'hui il est évident que ceux qui adoptent la position Arminienne ne parlent plus aucunement de la prédestination. Cette vérité divine, longtemps négligée, ne se retrouve plus dans le christianisme moderne apostasié, car l’Arminianisme n'a pas de place pour la prédestination, ni désirent­ils la reconnaître. Et quand ils lui donnent quelques assentiments prétentieux, ce n’est que pour en torde le sens à leur propre perte, confirmant ainsi leur réprobation sans qu’ils le réalisent. Plusieurs nient la vérité de la double prédestination en soulevant des objections contre la doctrine. Ces objections sont aussi anciennes que la doctrine elle­ même. Les mêmes objections que nous entendons aujourd'hui ont déjà été formulées aux jours d'Augustin ­ en effet, aux jours même de l’apôtre Paul. Une catégorie de ces objections se résume en une charge de fatalisme. Il est dit que la vérité de la double prédestination est fataliste et qu'elle est semblable à l’horrible doctrine de l’Islam. Mais l’Islam n’a aucune place dans sa théologie pour un Dieu d’amour, ni pour un Rédempteur. Ces objections, qui proviennent surtout des mouvements Évangéliques et Œcuméniques, veulent signifier que la vérité de la double prédestination rend les hommes négligents et en fait des

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pécheurs profanes. Cette doctrine réveillerait chez les hommes l’affirmation: "laissez­nous péché que la grâce surabonde." Cette doctrine forcerait les hommes à dire: "Si je suis un élu, je vais aller au ciel que ce soit quoique je fasse ­ même si je commets les péchés que je désire faire. Ainsi je m'amuserai dans cette vie, parce que mon péché ne peut pas changer mon élection. Et, d'autre part, si je ne suis pas un élu, je n’irai pas au ciel même si je vis une bonne vie. Par conséquent j'irai sûrement en enfer si je suis un reprouvé quoique je vive saintement. Donc, je suis aussi bien jouir de la vie et péché autant que possible. Rien ne peut changer la détermination éternelle de Dieu." Ainsi, il est dit, la doctrine de la double prédestination selon la Souveraineté de Dieu détruit la responsabilité de l’homme et la raison de son existence, et fait de lui qu’un stock vendu aux enchères. Cet enseignement de la Réprobation ne peut être accepté par ceux qui cherchent à se justifier devant Dieu par leur libre choix, leur obéissance, leur conduite ou leurs mérites. Ainsi ils soulèvent contre Dieu l'accusation d'être injuste, comme si Dieu leur devait le Salut éternel, malgré leur rébellion et leur dépravation totale. Ceci ne se justifie nullement, nous dit A.R. Kayayan, "Révélation et Connaissance du Salut": «On pourrait parler d'injustice de Dieu si l'homme pouvait avoir une quelconque prétention par rapport à Dieu. Mais la situation est totalement autre. Car tous les hommes, sans exception, ont abandonné Dieu pour s'adonner au péché. Personne n'a le droit de contester Dieu pour son élection ou sa réprobation. Dans le contexte de la Prédestination, Dieu serait injuste s'il n'avait pas appelé les élus au salut (Mat.20:14,15; Rom.9:14,15). La doctrine du Salut par la Grâce est nulle autre que la doctrine de la Prédestination qui comporte deux parties: l'Élection et la Réprobation. La doctrine de l'élection laisse entendre, naturellement, que Dieu n'a pas choisi ou élu tout le monde pour être sauvé. S'il a décidé de sauver les uns, il a aussi décidé de réprouver ou de ne pas sauver les autres. La réprobation peut être définie comme «le dessein éternel de Dieu d'exclure certains hommes de sa grâce spéciale pour les punir à cause de leurs péchés pour manifester sa justice». Plusieurs faux chrétiens s'opposent avec véhémence à la doctrine de la Réprobation, prétendant qu'elle n'est pas enseignée dans les Écritures. Mais la Parole de vérité renverse leur faux raisonnement: "Car avant que les enfants fussent nés, et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein arrêté selon l'élection de Dieu demeurât, non point par les oeuvres, mais par celui qui appelle, il lui fut dit: le plus grand sera asservi au moindre. Ainsi qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob, et j'ai hais Ésaü. Que dirons­nous donc? Y a t'il de l'iniquité en Dieu? A Dieu ne plaise!" (Rom.9:11­14); "Et qu'est­ce si Dieu, en voulant montrer sa colère, et donner à connaître sa puissance, a toléré avec une grande patience les vaisseaux de colère, préparés pour la perdition; et afin de donner à connaître les richesses de sa gloire dans les vaisseaux de miséricorde, qu'il a préparé pour la gloire" (Rom.9:22,23); "L'Éternel a fait tout pour soi­même, et même le méchant pour le jour de la calamité" (Pro.16:4); "La Pierre que ceux qui

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bâtissaient ont rejetée, est devenue la Pierre maîtresse du coin, une Pierre d'achoppement, et une Pierre de scandale; lesquels ceux­ci se heurtent contre la Parole, et sont rebelles; à quoi aussi ils ont été destiné" (1 Pi.2:7,8); "Car quelques­uns se sont glissés parmi vous, qui dès longtemps auparavant ont été écrits pour une telle condamnation; gens sans pitié, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renoncent le seul dominateur Jésus­Christ, notre Dieu et Seigneur" (Jude 4; Version Martin). D'autres qui suivent la Théologie Libérale de Karl Barth, prétendent que la Réprobation dépend uniquement de l'homme qui rejette la révélation de Dieu en Christ; doctrine qui est appuyé sur le libre choix de l'individuel, et que nous avons démontré être fausse. Selon Daniel G. Reid, " Dictionary of Christianity in America", la Théologie Libérale de Karl Barth (1886­1968) avec son nouveau modernisme, exerça un impact considérable sur le Protestantisme Américain et sur le mouvement évangélique; mais elle fut rejetée par le grand théologien Réformé Cornélius Van Til comme une perversion de la vérité. On ne peut donc point s'étonner de voir ce poison s'infiltrer dans tous les adeptes du libre choix qui prétendent être chrétiens, au détriment de la vérité biblique.

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L'APOSTASIE Aucun mot ne fait frémir plus les consciences réprouvées que celui d'apostasie, tellement qu'ils en change la signification pour tenter d'apaiser leur esprit troublé et ne pas être découvert pour ce qu'ils sont. Voici une définition de l'apostasie décrite par un réprouvé Évangélique et qui peut être considéré comme une des pires perversions de la vérité: «Apostasier signifie "se couper de la relation salvatrice que l'on avait avec Christ, ou abandonner toute union vitale avec Lui, et toute foi véritable en Lui". Ainsi, l'apostasie individuelle n'est possible que pour ceux qui ont d'abord expérimenté le salut, la régénération, et le renouvellement du Saint­Esprit. Elle contient deux aspects distincts: 1) L'apostasie doctrinale, c'est­à­dire le rejet d'une partie, ou de la totalité des enseignements de Christ et des apôtres; 2) L'apostasie morale, c'est­à­dire le fait, pour quelqu'un qui était Chrétien, de cesser de demeurer en Christ, pour redevenir esclave du péché et de l'immoralité». Dans le cadre de la théologie traditionnelle Arminienne et Évangélique, l'apostasie se définit simplement comme suit: un croyant né de nouveau authentique peut perdre son salut s'il se détourne de sa foi chrétienne (c'est­à­dire, en ne croyant plus en Christ ou en ne lui faisant plus confiance). Une telle personne pourrait être considérée comme "apostate". L'apostasie est ainsi définie par ces réprouvés comme "une répudiation délibérée et l'abandon de la foi de quelqu'un qui l'avait professée." Les individus qui soutiennent ce point de vue interprètent souvent les Écritures qui font référence à être " tombé " ou avoir " abandonné " comme l'apostasie. La question pour les partisans de ce point de vue est la foi initiale au salut ainsi que la confiance que nous devons avoir en Christ à chaque moment et à chaque jour de notre vie. Leur théologie ne fait aucune place à l'échec moral et éthique temporaire du croyant. Le fait qu'un croyant commette un péché n'est pas nécessairement un signe qu'il a perdu son salut. Toutefois, selon eux, l'homme ou la femme qui se détourne délibérément de l'église (généralement de leur dénomination particulière), de Christ, et de tout ce qu'il croyait (qui serait contraire au genre de foi qu'ils professent), est sûrement sorti du royaume de la lumière pour retourner vers celui des ténèbres. Après tout, ils argumentent que, si nous sommes libres de choisir Christ, pourquoi ne le serions­nous pas de nous en éloigner? Il est évident que ces gens n'ont aucune sécurité envers leur salut, et cela est normal puisqu'il est basé sur la prétention d'un libre choix et d'une obéissance inconsistante dont la source est le coeur rebelle de l'homme. En d'autres mots, ils n'ont aucun salut à perdre puisqu'ils ne sont pas sauvé et ne connaissent rien de la grâce souveraine qu'ils remplacent par la dignité humaine, et ne font que s'illusionner qu'ils sont chrétiens. La contagion Arminienne est tellement répandue à tous les niveaux de notre société que même nos dictionnaire moderne en donne une étymologie douteuse et la décrive comme: «Abandon publique et volontaire d'une religion, particulièrement de le foi chrétienne; renoncement à l'état sacerdotal ou religieux; abandon d'un parti, d'une doctrine (Dictionnaire Larousse). Le mot apostasie est un terme Grec qui est utilisé seulement à deux reprises dans le Nouveau Testament. Nous le retrouvons uniquement dans Ac. 21:21 et 2 Thes. 2:3 et il est

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traduit différemment dans ces deux contextes comme nous voyons dans différentes versions de la Bible. La Segond et la Darby le traduisent dans Ac.21:21 par «renoncer», mais dans 2 Thes. 2:3 le terme n'est pas traduit mais translittéré du Grec et demeure «apostasie», ce qui nous indique que ces traducteurs ont refusé de le traduire pour quelque raison obscure ou qu'ils n'avaient aucune notion juste du mot, ce qui semble improbable. Toutefois, nous voyons que la Bible Martin et la Bible Ostervald portent elles aussi «renoncer» dans Ac. 21:21, mais dans 2 Thes. 2:3 le terme a été traduit par «révolte», nous donnant un sens plus précis de ce qu'est l'apostasie. Or le terme «révolte» implique la violence, l'agitation, l'agression, la faction, le sectarisme, le viol, etc. Le Dictionnaire Grec­Français de J. Planche (1860) donne les différentes nuances du mot «apostasie» comme: «séparation, abandon, défection, distance, éloignement, insurrection, trancher, exclure, accaparer, enlever une chose ou une partie ou portion de...» Renoncer à quelque chose est un abandon ou délaissement qui implique une rupture véhémente ou un viol des principes ou doctrines maintenus par un groupe quelconque sans nécessairement les avoir professer auparavant. Il n'est aucunement nécessaire qu'une personne professe les même doctrines pour ce genre d'abandon. Lorsqu'un Musulman renonce à la foi chrétienne c'est qu'il la rejette comme non valide et qu'il s'y oppose avec véhémence. Il n'est aucunement nécessaire pour lui d'avoir professer la même foi pour abandonner ou délaisser une religion qu'il considère comme une menace à sa propre foi. Il abandonne la foi chrétienne non pas à cause qu'il en faisait parti et qu'il maintenait les mêmes doctrines, mais à cause qu'il se soulève contre et en viol les principes en profanant le sens qu'ils détiennent. La nuance du Dictionnaire de J. Planche de «trancher, d'exclure ou d'enlever une chose ou une partie» à un élément quelconque comme à une doctrine essentielle de la foi chrétienne se rapporte précisément au terme apostasie dans le contexte biblique que nous regardons. Dans Ac. 21:21 nous voyons que l'apôtre Paul est accusé par les Juifs d'avoir retrancher ou exclu de son enseignement des principes de la loi de Moïse qu'ils considéraient essentiels comme de «ne point circoncire leurs enfants et de vivre selon les ordonnances de la loi». Il est évident qu'en retranchant ou enlevant un principe dans un enseignement ou doctrine qu'on en change le sens pour lui donner une signification qu'il ne détenait pas auparavant. Qui ne sait qu'enlever seulement un mot dans une phrase ou le remplacer par un autre donne souvent toute une autre signification de ce qu'elle disait. Les accusations portées contre Paul nous donnent ainsi le contexte dans lequel nous devons regarder pour obtenir le sens réel du terme apostasie. L'Apostasie réelle consiste donc à modifier la foi en lui donnant une autre signification qu'elle n'avait pas originellement. En d'autres mots, l'apostasie est un viol de la Parole de Dieu, une falsification de son enseignement, une révolte contre la souveraineté de Dieu dans son don du salut par la grâce par le moyen de la foi qu'il accorde selon son bon plaisir à ceux qu'il a désigné. Un apostat ou apostasié est ainsi celui ou celle qui déforme la vérité essentielle de la foi dans le but d'en présenter une approximation subtile qui plait aux oreilles de tous. L'interprétation du mot apostasie par les Arminiens Évangéliques et par la grande majorité du christianisme traditionnel est donc fausse et conçue

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spécifiquement dans un but de dissimuler la vérité et de séduire les gens. Ils portent la condamnation d'avoir modifié la justification par la foi en la remplaçant subtilement par la justification par le choix. Ils ont altéré la signification du don de la foi en la transformant en une faculté intellectuelle qui dépend de leur libre choix, et ce faisant ils s'érigent comme des dieux (Gen. 3:5). En faisant du salut une décision personnelle qui est accessible par le libre choix de croire de l'individuel, celui­ci se déclare inévitablement non seulement maître de son destin mais aussi maître de son salut, ce qui l'élève au niveau de la divinité. Nous obtenons ainsi une meilleure compréhension des passages 2 Thes. 2:3,4 dont la signification demeure énigmatique pour un grand nombre à cause du temps d'apostasie dans lequel nous vivons. L'apôtre Paul dit: «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la révolte (apostasie) soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire et celui qui s'élève au­dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qu'on adore, jusqu'à s'asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui­même dieu.» (2 Thess. 2: 3, 4).» Comme nous avons vu, dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «déformer la foi». Il n'est donc pas étonnant de voir que les déformateurs Évangéliques attribuent ces passages à un Antichrist à venir qui siègerait dans un temple reconstruit à Jérusalem où il se proclamerait comme Dieu. Avec les extravagances mythiques d'une telle interprétation ils jettent du sable aux yeux des gens afin de cacher la lumière de la vérité qui les expose comme des apostats. L'Écriture s'interprète elle même sans l'aide de folles conjectures sophistiquées issues de leur raisonnement fautif et dépravé. Il ne s'agit ici aucunement d'un temple littéral reconstruit, mais du temple du corps dans lequel l'Esprit habite, comme l'indique clairement l'apôtre Paul: «Ne savez­ vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un pollue le temple de Dieu, Dieu le ravagera de la même manière; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple (1 Cor. 3:16,17); Ne savez­vous pas que votre corps est le temple du Saint­Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n'êtes point à vous­mêmes? (1 Cor. 6:19)» Dans cette optique nous voyons que Paul nous parle dans le contexte de 2 Thes 2:3,4 d'un faux temple, d'un temple adversaire qui est une contrefaçon de celui qui est authentique dans lequel «le fils de la perdition» se déclare être Dieu. En d'autres mots, Paul nous parle ici d'un faux christianisme dans lequel les gens, sous la prétention d'être chrétien (des faux temples), s'élèvent comme Dieu, et cela ce rapporte directement à la doctrine Arminienne du libre choix dont nous savons que l'expression signifie «hérésie» dans le Grec original. Il est très important de remarquer que l'expression «fils de perdition» est attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6 : 70, 71), ce qui nous indique que dans ces passages elle détient une désignation collective, nous indiquant que l’Arminianisme Évangélique est une traîtrise envers la vérité de la foi chrétienne qu'il déforme à sa guise afin de séduire les ignorants. Ces passages nous indiquent aussi une période qui était à venir et qui maintenant est avec nous où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme mondialement par sa

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doctrine du libre choix de croire. Si ces passages nous parlent d'un Antichrist, celui­ci n'est pas un homme comme les apostats le prétendent, mais une doctrine d'hommes qui en fait des dieux. Cette période de séduction mondiale est ce que plusieurs nomment «la Grande Apostasie», et Il n'y a aucun doute que ces passages sont relié à cette période d'épreuve que le Seigneur Jésus mentionne dans l'Apocalypse: «Parce que tu as gardé la Parole de ma patience, moi­même je te garderai de l'heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (Apoc. 3:10)» Même qu'il y existe aussi une relation très étroite avec la courte période vers la fin du temps de la grâce (2 Pi. 3:8; Apoc. 20:2) dans laquelle Satan est délié de sa prison: «Et quand les mille ans seront accomplis, le rival sera délivré de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et il les assemblera pour combattre; et leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent la base de la foi des saints et la disposition bien­aimée du salut par la grâce; mais un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora. Et la concurrence séductrice, qui les trompait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la malignité et le faux prophète; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles (Apoc. 20:7­10; Bible Épée).» En regardant l'état du christianisme traditionnel et Évangélique dans le temps présent, on ne peut plus avoir aucun doute que tout le christianisme en entier est tombé dans l'apostasie de l'Arminianisme, sauf quelques­uns que le Seigneur s'est réservé, et que la fin est proche. L'apparition finale du Seigneur Jésus dans laquelle il détruira tous nos ennemis est pour bientôt, et nous nous en réjouissons et nous en réjouirons éternellement.

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L'ÉCHAPPATOIRE Nous vivons dans une ère de déception et de duplicité sans pareille dans laquelle l’apostasie est rampante dans tous les domaines du christianisme. Les prétentions à la vérité sont légions, et le mot CHRÉTIEN a perdu sa valeur d’autrefois, tellement qu'il est presque honteux d'en porter le nom. La Bible est discréditée et falsifiée par des interprétations erronées qui valorisent les différentes dénominations. L’œcuménisme est de vague et être chrétien signifie simplement pour tous, même pour le Catholicisme idolâtre qui a adopté la terminologie évangélique, «d’accepter Jésus comme son Sauveur personnel». Le libre choix est valorisé à tous les niveaux du christianisme et la dignité de l’être humain est honorée par tous ceux qui se disent chrétiens. Le Christianisme a sombré dans une tiédeur inimaginable et très peu sont ceux qui peuvent distinguer entre la vraie foi et son imitation psychologique moderne. Tellement de gens s’illusionnent pensant être chrétiens qu’on pourrait se demander sincèrement si de vrais chrétiens existent encore de nos jours. On pourrait même parfois avoir l’impression que le christianisme authentique a disparu complètement de la face de la terre. Or, nous savons autrement, nous savons aussi que l’enjeux est sérieux et que le combat pour la vérité est de plus en plus difficile dans ces temps de ténèbres. Des millions et des millions de gens qui se disent chrétiens s'en vont en enfer Bible à la main et un cantique sur leur lèvres. Nul ne réalise pleinement les dangers que représentent les sectes dites Évangéliques, qui ne s'auraient exister sans les gens ordinaires qui les composent et qui les supportent aveuglement. La grande majorité des Évangéliques sont des gens communs qui assistent à des assemblées dites chrétiennes. Sauf quelques exceptions très rares, ces gens sont ignorants en ce qui concerne le Calvinisme et l'Arminianisme et considèrent ces choses nuisibles et même inutiles, tout simplement à cause qu'ils ne veulent pas se donner la peine d'étudier le sujet à fond et prendre position. Passifs et indolents, ils craignent la liberté et n'aiment pas être dérangé dans leur piètre confort, ils préfèrent être dit quoi croire, quoi penser, quoi dire et quoi faire par leurs pasteurs. Tout ce qu'ils savent des doctrines n'est que du ouï­ dire qu'ils entendent dans des discussions entre les membres avant et après leurs réunions, et ils forment leurs opinions absurdes sur ces choses qu'ils s'imaginent être la vérité. En fait, ces dans ce genre de rencontre que se pratique le don par excellence des Évangéliques, à savoir le commérage. Leur forme de christianisme consiste seulement à s'asseoir sur les bancs de leurs églises une fois par semaine pour chanter des cantiques et gober tout ce que leurs pasteurs leurs disent sans question demandé. S'il en advient de vérifier avec les Écritures les enseignements qu'ils reçoivent, ils le font sous les directives de leur pasteur qu'ils vénèrent comme une vache sacrée. Le pasteur leur affirme que ce qu'il enseigne est dans la Bible et il leur donne les passages précis où vérifier. Ils ouvrent le livre et voit les passages et cela suffit pour les convaincre que leur pasteur dit vrai et qu'ils sont dans la bonne voie. Ils ont des oreilles pour entendre mais ne comprennent rien, ils ont des yeux pour voir mais ne

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perçoivent rien, ils lisent mais ne savent pas lire car ils voient avec leurs préjugés et les oeillères de leur dénomination particulière. En ce qui concerne l'Arminianisme, ces gens en ont aucune notion ou très peu. S'il arrive qu'ils en entendent parler, leur ignorance et leur paresse les empêchent de prendre position par rapport à ce sujet essentiel. Ils cherchent ainsi un échappatoire pour se tirer d'embarras dans une tentative de se montrer intelligent, et afin d'éviter leur responsabilité de combattre pour la foi et la vérité. L'excuse la plus répandue est évidemment la Bible à laquelle ils se réfèrent. Voici en gros leur principe: «La Bible nous offre une théologie plus humaine que le Calvinisme, plus divine que l'Arminianisme, et plus chrétienne que les deux.» Ces comme dire: «Vu que la Bible ne parle pas du café ni du thé, nous devons conclure qu'il est plus chrétien de ne pas en discuter, car on risquerait d'être obligé de prendre position et de déclarer que soit le café est bon et que le thé est méchant, soit que le café est méchant et que le thé est bon.» Aussi ridicule que cela puisse être, c'est en fait la logique insensé et fautive des ignorants et des lâches qui remplissent les bancs des églises dites Évangéliques. La Parole de Dieu dit à propos de ces gens: «Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l'Esprit dit aux Églises. Écris aussi à l'ange de l'Église de LAODICÉE: Voici ce que dit l'Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu: Je connais tes œuvres; je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Oh! si tu étais froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche... (Apoc. 3:13­16)» Il n'y a aucun doute que ces prétendus chrétiens sont dans un égarement total, ils croient au mensonge et récolteront le salaire qui leur est du et leur libre choix ne pourra pas les sauver de la condamnation. Ils pensent que Dieu n'impose pas sa volonté à l'homme libre, mais ils se trompent grandement car la Parole de Dieu affirme le contraire: «C'est pourquoi Dieu leur enverra un esprit efficace d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge; Afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans l'injustice, soient condamnés. (2 Thes. 2:11,12)» Les Arminiens peuvent croire dur comme fer qu'ils ont le libre choix, mais Dieu ne leur donne pas le choix et ils périront tous dans leur égarement comme nous voyons dans la doctrine de la double prédestination. Ils refusent de croire que Dieu a déterminé certaines personnes à la perdition éternelle, mais en enfer il n'y aura pas d'incroyant.

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LA DUPLICITÉ Un des plus grands propagateurs du poison de l’Arminianisme Évangélique, est le renommé Alfred Kuen qui, dans son livre «Il faut que vous naissiez de nouveau», monte une défensive pour la fausse doctrine du libre choix sous les rubriques «L’HOMME EST UNE CRÉATURE LIBRE» et «CARACTÈRE CONDITIONNEL DU SALUT». S’appuyant, pour valider son point vu, sur les plus grands philosophes de l’Antiquité (Socrate, Platon, Aristote), du Moyen­Age (Duns, Scot) et des temps modernes (Descartes, Leibnitz, Spinoza, Kant, Bergson), Kuen procède à dire: «La Bible n’enseigne nulle part de façon explicite que l’homme pécheur soit libre. Mais elle nous apporte à cet égard une révélation capitale, que l’apôtre Paul a résumée de manière saisissante dans son épître aux Ephésiens 1: 3­14.» Ayant cité les passages bibliques les plus importants qui proclament la souveraineté de Dieu et non la liberté de l’homme, Kuen poursuit sa pensée illogique et contradictoire en disant immédiatement après: «En d’autres termes, à l’heure où, sous quelque forme que ce soit (parole écrite, témoignage, prédication, expérience, vision, etc.) et conformément à l’Écriture, l’Évangile nous est annoncé et le salut nous est offert, Dieu, par le Saint­Esprit et à cause de Jésus­Christ, nous accorde la liberté de l’accepter ou de le refuser consciemment.» Si tel serait le cas, une telle liberté serait donné avant la conversion et cela est contraire à la Parole de Dieu. Une personne non convertie n'a pas l'Esprit, et l'Esprit n'accorde aucunement à une personne non régénéré la liberté d'accepter ou de refuser Christ. Un tel enseignement est complètement étrange aux Saintes Écritures. Ça serait une abomination mensongère et aberrante que de dire que la Parole de Dieu supporterait une telle doctrine. La liberté que nous accorde l'Esprit est d'être libre du péché et de la condamnation, et non libre d'accepter ou de rejeter Christ. Le salut n'est pas un choix, mais un don (Éph. 2:8,9), non un don que nous sommes libre d'accepter ou de rejeter, mais une faveur que Dieu impose à ceux qu'il a choisi d'entre tous genres d'hommes. Sans une telle imposition il serait impossible d'être sauvé car le pécheur est mort spirituellement et un mort n'a pas la vie en lui, il n'a pas la capacité de choisir de croire ou non, il est mort et ses dispositions ne sont que corruption. Oserions nous dire que Lazare qui était mort depuis quatre jour et dont le corps était en état de décomposition avait le choix de revenir à la vie et était libre de venir à Christ ou de refuser (Jean 11:23­44) ? Pourtant c'est bien cela que Kuen et tous les Évangéliques essaye de nous dire. Allons­nous croire les radotages insensés de ces réprouvés ou la Parole de Dieu? Telle est la confession de foi d'un évangélique. Quelle horreur. Elle est une véritable déclaration de révolte contre Dieu. Le don le plus précieux qu'offre Kuen est une souveraineté indépendante de Dieu qui provient de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Non seulement Kuen contredit les Écritures, mais il en tord le sens pour valider sa fausse doctrine. Ceci se voit davantage sous la deuxième rubrique: «L’homme est libre de répondre à cet appel au salut… Affirmer que l’homme n’a aucun rôle à jouer pour que son salut devienne effectif, c’est donc se mettre en opposition avec l’enseignement

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biblique. Sa participation, limitée à l’appropriation volontaire des bénédictions acquises par Christ, ne ternit en rien l’œuvre de Christ et elle sauvegarde le don le plus précieux qu’en Jésus­Christ Dieu rende à l’homme: la liberté.» Note de bas de page du même livre: «Au cours de toute l’histoire du salut, Dieu n’agit jamais mécaniquement et sans poser aucune condition… L’annonce de l’Évangile divise les hommes en deux camps opposés; elle est une occasion offerte par Dieu à l’homme de passer d’un camp à l’autre, en usant de la liberté qui lui est rendue en Christ… De la même manière Jésus a traversé toutes les générations de tous les siècles. Il a divisé les hommes en deux camps: ceux qui choisissaient de le suivre et ceux qui choisissaient de le rejeter…» Notes du même livre: «…bon nombre de théologiens bien connus affirment la nécessité d’une participation active de l’homme… La nouvelle naissance, dit le professeur E. Brunner, c’est la nouvelle créature par la foi, et cette foi en Christ exige notre participation active… La peur du pélagianisme catholique, de la justification par les œuvres, ne doit pas nous amener à perdre le personnalisme, c’est à dire la vision de la responsabilité de la personne… Qu’on appelle cela synergisme ou non, nous avons à faire quelque chose nous­même… Les deux pôles de l’œuvre créatrice de Dieu et de la réponse volontaire de l’homme sont à considérer comme essentiels et réciproques… Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, mais seuls ceux qui le veulent seront sauvés… La volonté de l’homme est engagée dès le début; et, dans ce sens, est croyant ou incroyant qui veut…» S'il y a un choix à faire ici c'est de vomir cet écœuranterie Évangélique abominable. Il s’agit ici de citer simplement quelques passages de la Parole inspirée de Dieu pour exposer la traîtrise subtile et subversive de Alfred Kuen qui influence fortement les mouvements dits Évangéliques: «L'Éternel a fait tout pour soi­même; et même le méchant pour le jour de la calamité.» (Prov. 16:4) «Éternel, je connais que la voie de l'homme ne dépend pas de lui, et qu'il n'est pas au pouvoir de l'homme qui marche, de diriger ses pas.» (Jer. 10:23) «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu; savoir à ceux qui croient en son nom; lesquels ne sont point nés de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme; mais ils sont nés de Dieu» (Jean 1: 12, 13; Bible Martin). «Je ne parle point de vous, je sais ceux que j’ai élus…» (Jean 13: 18). «Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus» (Matt. 22: 14). «Ce n’est pas vous qui m’avez élu (choisi), mais c’est moi qui vous ai élus (choisi)…» (Jean 15: 16). «…et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent» (Actes 13: 48). «parce qu’il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui» (Phil. 1: 29). «selon qu’il nous avait élus en lui avant la fondation du monde… nous ayant prédestinés pour nous adopter à soi par Jésus­christ, selon le bon plaisir de sa volonté» (Eph. 1: 4, 5). «Car vous êtes sauvés par grâce, par la foi; et cela ne vient point de vous, c’est le don de Dieu» (Eph. 2: 8).

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Il est évident que le synergisme Arminien des mouvements Évangéliques entraîne ses partisans dans d’insolubles contradictions et engendre la confusion doctrinale partout où il est enseigné; en effet, si d’un côté il affirme la coopération de l’homme à sa conversion, c’est à dire la nécessité de ses propres efforts dans sa régénération et son salut, de l’autre, il insiste sur la grâce comme seule espérance du pécheur. Le synergisme Arminien Évangélique est donc, en même temps, une affirmation et une négation, un mélange de la grâce et de la nature humaine, qui aboutit à la destruction de la vérité chrétienne centrale, savoir la justification par la grâce seule, et, avec elle, de la certitude de l’amour de Dieu et du salut éternel. Dans notre investigation du sujet que nous traitons sur l'Arminianisme, nous avons rencontré et parlé avec un grand nombre de personnes, incluant plusieurs pasteurs, particulièrement des Baptistes et des Pentecôtistes. Lorsque questionné par rapport à l'Arminianisme, tous les pasteurs sont unanimes pour dire qu'ils ne sont pas Arminiens et qu'ils rejettent l'Arminianisme. Mais lorsque nous vérifions de plus prêt leurs enseignements, il est facile de voir que leurs affirmations est contraire à ce qu'ils disent. Les pires hypocrites que nous avons rencontré face à l'Arminianisme sont les pasteurs Baptistes du Québec, surtout ceux qui détiennent des liens avec le Séminaire Baptiste Évangélique du Québec (S.E.M.B.E.Q.), le nid de l'apostasie que nous avons surnommé: Société Emphatique des Manipulateurs Baptistes Empiriques du Québec. Ils se disent ni Calviniste ni Arminien, mais strictement biblique, et comme nous savons, cela est le faux­fuyant par excellence des gens irresponsables, ce n'est qu'une tentative de se tirer d'embarras d'une façon habile et subtile. Il n'existe pas trois positions sur la grâce du salut, le Calvinisme, l'Arminianisme, et la Bible, mais deux seuls et seulement une est véritable et solidement biblique. Le Calvinisme déclare directement ce que la Bible dit sans détours ni subtilités, comme nous voyons dans les doctrines de la grâce élaborées dans TULIPE. Il n'existe pas de zones grises entre le Calvinisme et l'Arminianisme, on est soit pour la Souveraineté de Dieu ou la souveraineté de l'homme dans le salut, et la Bible déclare la Souveraineté absolu de Dieu sur toutes choses. Non seulement ces pasteurs Baptistes sont des Arminiens mais ils sont aussi des menteurs subtils et raffinés. Voici ce que déclare l'Église Baptiste Évangélique de Rivières des Prairies de Montréal, Québec, qui fait partie de «l'association des églises baptistes évangéliques au Québec» et qui est associée à S.E.M.B.E.Q. Dans un de ses articles qui représente la position générale de tous les Baptistes du Québec et qui se nomme se nomme «Cinq pas vers le salut», nous trouvons: «C’est à vous maintenant de prendre une décision. Si vous désirez recevoir maintenant ce don gratuit qu'est le salut en Jésus­Christ.» Dans cette courte phraséologie subtile, deux point ressortent qui attirent notre attention. Premièrement le titre de l'article même est teinté de l'Arminianisme, il indique qu'une personne doit faire quelque chose pour obtenir son salut, faire des pas est l'indice d'un effort et tout effort est une oeuvre. Pour ceux qui ont du discernement, et très peu en ont, il est évident ici que les Baptistes enseignent

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un salut par les oeuvres sous déguisement d'un salut par la grâce. Deuxièmement, la déclaration qu'il faut prendre «une décision» est sans aucun doute la position Arminienne du libre choix. Cela est évident, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Ceci est la plus belle évidence que tous ces gens sont des hypocrites de la pire espèce et des faux chrétiens. Nous voyons un peu la même chose dans une déclaration de l'Église Baptiste de Vaudreuil au Québec: «je puis maintenant me tourner vers Jésus afin que je sois entièrement pardonné. C'est une grâce et c'est à moi de la recevoir. Jésus n'espère que mon choix (Église Baptiste Évangélique de Vaudreuil: http://eglisevaudreuil.com)» On tente de nous passer de telle saleté sous couverture chrétienne enrobée d'une fausse humilité. Mais les Baptistes du Québec ne sont pas les seuls, la contagion est mondiale à tous les niveaux du christianisme. L'abomination de l'Arminianisme se présente sous différentes formes, les aberrations sont nombreuses et variées mais elles reviennent tous au même point. Voici la position Pentecôtiste d'après un hérétique du nom de Paul Gosselin que nous avons trouvé sur le site SAMIZDAT (http://www.samizdat.qc.ca/vc/theol/predest.htm): «Je pense qu'à quelque part bien des calvinistes ont une image de Dieu d'un dieu pas trop sûr de lui, un peu insécure, à qui l'idée du libre arbitre humain rendrait mal à l'aise, comme si son honneur en était menacé. Ce dieu a donc besoin de sa souveraineté absolue et le garde jalousement car sinon il serait déshonoré. À mon avis, la volonté humaine n'est pas corrompu, ni incorrompu. Il est ni l'un ni l'autre. Il s'agit simplement un fait observable, lié à l'existence humaine, tout comme le fait que l'être humain est composé d'un corps et d'un âme ou encore que les êtres humains sont soit du sexe mâle ou femelle. La Chute de l'homme n'y change rien.» Ce torchon écoeurant est une offense à Dieu directement, à sa Parole inspirée et à tous les chrétiens réels. Voyons maintenant la Confession de Foi de l'Alliance Baptiste de France ou l'ABF que nous retrouvons sur le site suivant: http://alliance.baptiste.free.fr/principes.html: «Nous croyons ­ que Dieu, dans Sa souveraineté, a donné à l'homme perdu un libre­arbitre lui permettant de choisir sa destinée éternelle, de croire au Fils pour avoir la vie ou de le refuser pour sa condamnation (Jean 3/36). ­Nous croyons que les élus ne sont pas prédestinés à être sauvés, ni choisis arbitrairement, puisque Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (I Timothée 2/4), mais qu'ils sont élus selon la prescience de Dieu (I Pierre 1/2) qui connaissait d'avance ceux qui allaient croire en Son Fils... ­Nous ne soutenons ni la thèse calviniste ni la pensée arminienne sur le salut.» Rien de nouveau sous le soleil. Ces hypocrites affirment qu'ils ne soutiennent pas «la pensée arminienne» tout en disant que «l'homme a le libre arbitre de choisir sa destinée éternelle», ce qui est la position de l'Arminianisme. Soit qu'ils sont aveugles et ignorants ou que leur position a été conçue dans le but spécifique de séduire les gens. Nous retrouvons la même chose dans la Confession de Foi de l'Église Biblique Baptiste de Rouen en France, mais avec plus de détails qui les exposent comme des réprouvés: «L’obtention du salut dépend en partie de Dieu... en conséquence de quoi, nous rejetons la déviation

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doctrinale communément appelée calvinisme... L’obtention du salut est impossible en dehors d’une décision personnelle et volontaire du pécheur... Quant aux dons spirituels, l’Esprit agit en pleine souveraineté, les distribuant à chaque croyant comme Il veut (I Corinthiens 12:11), ce qui exclut tout choix personnel... La Parole de Dieu enseigne également la sécurité éternelle du croyant. Dès la régénération et pour toute éternité, le salut du croyant est assuré. Nous rejetons par conséquent la déviation doctrinale communément appelée arminianisme. (Église Biblique Baptiste de Rouen: http://www.eglise­biblique­baptiste­ rouen.net/site/home_bis.php?page=4&lang=fr).» Il est clair pour ceux qui ont des yeux pour voir, que cette duplicité est en contradiction totale avec elle­même. Ils affirment fortement rejeter le Calvinisme et l'Arminianisme tout en disant que «l'obtention du salut est impossible en dehors d'une décision personnelle et volontaire du pécheur», lorsque cela est du pur Arminianisme. Dire que les gens se laissent avoir si facilement par de telles aberrations. Regardons maintenant la Confession de Foi de l'Église Baptiste de Malzéville en France: «Nous croyons à la liberté de conscience: chaque homme et chaque femme est libre de choisir de suivre l'enseignement de Jésus­Christ ou de le rejeter. Nous croyons que cette décision, essentielle, est une question personnelle entre Dieu et chaque être humain... Comme nul ne peut prendre pour un autre la décision de la foi, nous ne baptisons pas les enfants... Puisqu'on ne devient chrétien que par une décision personnelle, l'Eglise ne peut que respecter la liberté de chaque homme et chaque femme. (Église Baptiste de Malzéville, France: http://www.baptistes.com/).» Un aspect intéressant dans cette Confession de Foi est qu'elle nous donne l'explication pourquoi les Baptistes refusent le baptême des enfants et nous voyons que cette décision d'agir ainsi est basée sur les principes du libre choix de l'Arminianisme. Sur un site Évangélique Africains nous trouvons cette abomination: «Comment devient­on chrétien évangélique ? La prééminence du rôle de Jésus­Christ est liée à la doctrine de la conversion personnelle. Un « changement personnel suite à une expérience religieuse, la conversion s’interprète chez les protestants évangéliques comme un processus. L’individu reconnaît Jésus­Christ comme son « sauveur » mort pour ses péchés et ressuscité pour son salut. Cette étape s’accompagne de la repentance (regret du mal commis) et d’un choix d’obéissance (« suivre Jésus »), engendrant une reconfiguration globale de l’itinéraire biographique du converti.»Cette conversion est toujours une décision personnelle et libre. C’est pourquoi les évangéliques sont attachés à la notion de liberté de conscience et de liberté d’expression de la foi. À quelques rares exceptions, ils manifestent leur conversion par le baptême reçu à l’âge adulte. Ils ne baptisent pas leurs enfants pour leur conserver la liberté de choix lorsqu’ils seront capables de décider par eux­mêmes. (http://www.ekklesia­kabylie.com/page1004.html)» Encore une fois nous voyons que les Évangéliques se basent toujours sur l'exercice du libre choix dans le salut. Sur un site à poubelle oecuménique qui supporte Benni Hin, Kenneth Copeland, Billy Graham et toute cette rapace, nous trouvons l'abomination suivante: «la Bible dit que tout homme est perdu et a besoin de salut, pour cela il faut que l’homme se tourne vers l’auteur du salut : Et c’est là

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une décision personnelle, un choix individuel, personne ne peut le faire à votre place, vos parents ne peuvent pas vous offrir le salut, même s’ils ont essayé de vous inculquer quelques valeurs morales soi­disant religieuses. Je le répète, le salut est personnel, c’est un choix personnel, personne ne peut le prendre à votre place, personne ne peut vous y obliger, seul l’Esprit de Dieu, qui est un Esprit d’amour, peut toucher votre cœur, ouvrir votre intelligence et vos yeux, pour comprendre que sans Jésus vous ne pourrez voir le Père, sans Jésus vous ne pourrez vivre éternellement, sans Jésus vous ne pouvez obtenir la paix éternelle et le bonheur qui dépend de Lui. Cela revient à dire que c’est votre décision qui est prise en compte. Soit vous acceptez, soit vous refusez ! Soit vous êtes sauvé, soit vous êtes perdu ! (www.enseignemoi.com)» Rien n'est plus clair, tous les Évangéliques sans exception prêchent un faux évangile, l'évangile du libre choix est l'évangile Arminien et même à une destruction certaine. Nous pourrions multiplier les citations à l'infini tellement les abominations de l'Arminianisme sont nombreuses. Mais nous allons terminer ce chapitre avec une citation du faux prophète John Darby. Malgré qu'il est un apostat qui rejette la double prédestination, il a su frappé juste sur le sujet du libre arbitre: «L’arminianisme, ou plutôt le pélagianisme, prétend que l’homme peut choisir, et qu’ainsi le vieil homme s’améliore par la chose qu’il a acceptée. — Je crois que nous devons nous tenir à la Parole ; mais, philosophiquement et moralement parlant, le libre arbitre est une théorie fausse et absurde. Le libre arbitre est un état de péché. L’homme ne devrait pas avoir à choisir, comme étant en dehors du bien. Pourquoi est­il dans cet état ? Il devait ne pas avoir une volonté, un choix quelconque à faire. Il devait obéir et jouir en paix. S’il doit choisir le bien, il ne l’a donc pas encore. Il est sans ce qui est bon en soi, de toute manière, puisqu’il ne s’est pas décidé. Mais, de fait, l’homme est disposé à suivre ce qui est mauvais. Quelle cruauté de proposer un devoir à l’homme qui est déjà tourné vers le mal ! De plus, philosophiquement parlant, pour choisir, il doit être indifférent, autrement il a déjà choisi quant à sa volonté — il doit être donc absolument indifférent. Or, s’il est absolument indifférent, qu’est­ce qui décidera son choix ? Une créature doit avoir un motif, mais il n’en a point, puisqu’il est indifférent; s’il ne l’est pas, il a choisi. Au reste, il n’en est point ainsi: l’homme a une conscience ; mais il a une volonté et des convoitises, et elles le mènent. L’homme était libre dans le paradis, mais alors il jouissait de ce qui est bon. Il s’est servi de son libre arbitre, et, partant, il est pécheur. Le laisser à son libre arbitre, maintenant qu’il est disposé à faire le mal, serait une cruauté. Dieu lui a présenté le choix ; mais c’était pour convaincre la conscience du fait qu’en aucun cas l’homme ne voulait ni le bien, ni Dieu. (Darby).»

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LA SÉPARATION Pour conclure notre document, nous allons nous baser sur l'enseignement du grand prédicateur, Charles Spurgeon tout simplement à cause qu'il était un Baptiste et Calviniste et qu'il est très bien connu au niveau des soit disant Évangéliques. Spurgeon était surnommé "le Prince des prêcheurs" dans la tradition puritaine, et était également apprécié des Presbytériens et Congrégationalistes, avec lesquels il s'opposa pourtant farouchement sur la question du baptême des enfants (qu'il rejetait, malgré son propre calvinisme). Voici ce qu'il disait sur les faux chrétiens qui remplissent les Églises: «Ah ! mes frères, il y a de grandes taches dans l'Église, il y a de grands scandales. Des brebis tarées se sont introduites dans le troupeau. De faux frères se glissent parmi nous, comme des serpents sous l'herbe, et le plus souvent on ne les découvre que lorsqu'ils ont infligé une douloureuse blessure à la religion, et occasionné un sérieux dommage à la glorieuse cause de notre Maître. Je le répète avec une profonde tristesse, mais avec une pleine conviction, il y en a plusieurs dans nos Églises ­ (et je parle également des Églises dissidentes et de l'Église établie) ­ auxquels ne s'appliquent que trop bien ces sévères paroles de l'Apôtre: Ils ont leur ventre pour Dieu... Je le sais, mes bien­aimés, je dis des choses dures, mais ce sont des choses vraies, c'est pourquoi je ne puis les taire. Mon sang bouillonne quelquefois dans mes veines, lorsque je rencontre des hommes dont la conduite me fait honte, à côté desquels j'oserais à peine m'asseoir, et qui pourtant me traitent avec assurance de « Frère »... Oui, s'il y a en enfer des chaînes plus lourdes que les autres, s'il y a des prisons plus sombres, des flammes plus brûlantes, des angoisses plus cruelles, des tourments plus intolérables, assurément ils seront le partage de ceux dont la profession de piété n'a été qu'un indigne mensonge !» Il n'y a aucun doute que Spurgeon nous parle ici de la rapace Arminiennes qui se dit chrétienne, de ces hypocrites subtils qui tordent le sens du glorieux Évangile du Seigneur Jésus­ Christ avec leur doctrine du libre choix. Spurgeon continu en disant: «En vérité, pour ma part, je préférerais mourir pécheur scandaleux que chrétien hypocrite... Je ne pourrais pas prêcher comme un arminien... Il y a trois raisons pour lesquelles la rédemption universelle des arminiens, malgré les apparences, ne permet pas une annonce authentique de l'Évangile... Si Christ n'est pas mort pour certains de façon précise, l'homme est l'architecte de son salut. C'est lui qui se sauve... par sa réponse. Mais qui va répondre ? Personne peut­être... Qui le peut ? Quelqu'un insistera que Christ est mort pour tous. Mais pourquoi tous ne sont­ils pas sauvés ? Parce que tous ne veulent pas croire. C'est à dire que la foi est nécessaire afin que le sang de Christ soit efficace pour la rédemption. Nous tenons cela pour un gros mensonge.. il y a dix mille fois plus d'espérance dans le calvinisme que dans l'arminienisme qui dit qu'il y a de la place pour tous, mais que s'ils ne veulent pas venir ils ne viendront pas et c'est là la fin de la chose. Non, pour le calvinisme le pécheur est un cadavre mais Christ est la résurrection et la vie.» Spurgeon était un calviniste convaincu, tellement qu'il déclarait qu'il est impossible d'être chrétien sans être calviniste, tandis que la quasi totalité de la

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conception actuelle du salut chez les évangéliques est plutôt arminienne (c­à­d que c'est le pécheur qui détermine son salut en donnant son coeur à Jésus). Depuis la publication en 1859 de l'ouvrage de Darwin L'origine des espèces, les attaques contre la foi chrétienne avaient produit une semence qui, en levant, avait donné lieu à une vague libérale dans le Corps de Christ. Vers 1880, on écrivit à Spurgeon, pour lui parler de pasteurs baptistes de Grande Bretagne qui, par incrédulité, venaient d'abandonner la foi. C'est dans ce contexte que Charles Spurgeon écrivit en août 1887 dans son magazine ­ L'épée et la truelle cet article intitulé "La dégringolade". Cet article eut pour résultat une scission dans le monde chrétien et surtout baptiste de l'époque. «Quiconque aime l’Évangile ne pourra se dissimuler le fait que les jours sont mauvais. Pourtant, nous avons la conviction solennelle que la situation dans beaucoup d’églises dépasse de beaucoup ce qu’on peut imaginer et qu’on se trouve en pleine dégringolade. Lisez ces journaux qui représentent cette école de la «nouvelle théologie» et demandez­vous: Jusqu’où vont­ils aller? Quelle doctrine reste­t­il à abandonner? Quelle autre vérité vont­ils encore traîner dans la boue? Une nouvelle religion est née, qui diffère du christianisme autant que l’eau du vin. Dénuée de toute honnêteté morale, elle se présente comme la foi chrétienne historique «légèrement améliorée» et, sous ce déguisement, elle usurpe des chaires qui furent construites pour la prédication de l’Évangile. On repousse la rédemption avec mépris, on tourne l’inspiration de l’Écriture en dérision, on abaisse le Saint­ Esprit au simple rang d’influence, le châtiment du péché devient fiction et la résurrection un mythe antique. Et pourtant, ces ennemis de notre foi s’attendent à ce que nous les appelions frères, que nous leur restions unis! Avec la fausseté doctrinale vient un déclin naturel de la vie spirituelle qu’on voit dans un goût pour les amusements douteux et la désertification des réunions de prière. En fait, beaucoup voudraient marier l’église et le théâtre, les jeux et la prière, la danse et les cultes. Quand la foi ancienne disparaît et que l’enthousiasme pour l’Évangile s’éteint, il n’y a pas à s’étonner que les gens cherchent d’autres délices.» Spurgeon poursuivit, par des mots de cette nature, sa description de l’apostasie prévalente et de la mort spirituelle qu’elle provoquait dans un grand nombres d’églises. Il exprima sa tristesse profonde devant cette situation, puis aborda la question du chrétien qui reste en association avec ceux qui nient la Parole de Dieu. Sa déclaration revêt autant d’importance pour aujourd’hui qu’à son époque: «La question se pose maintenant sérieusement de savoir jusqu’où ceux qui demeurent dans la foi donnée aux saints une fois pour toutes doivent fraterniser avec ceux qui s’en détournent pour un autre évangile. L’amour chrétien a ses exigences et on doit éviter les divisions comme un mal grave, mais dans quelle mesure avons­nous le droit de nous unir avec ceux qui se détournent de la vérité ? Il est difficile de répondre à cette question tout en gardant l’équilibre entre nos différents devoirs. Il incombe aujourd’hui aux croyants de faire preuve de prudence afin de ne pas donner leur soutien et leur encouragement à ceux qui trahissent le Seigneur. Il est une chose que de surmonter les barrières des dénominations pour l’amour de la vérité. Nous espérons que tout homme pieux fera cela de plus en plus. Mais il s’agit de tout autre chose que de sacrifier et

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d’assujettir la défense de la vérité à la prospérité et à l’unité d’une dénomination. Beaucoup de gens accommodants ferment les yeux sur l’erreur, du moment qu’elle vienne d’un homme intelligent ou d’un frère doué d’une bonne nature, dont on a tant de bien à dire. Que chaque croyant juge pour lui­même. Pour notre part, nous avons renforcé notre porte et mis des verrous supplémentaires. Car, sous couleur de mendier l’amitié du serviteur, il y en a qui visent à dérober le MAITRE.» Réfléchissant à la question de savoir s'il aidait ceux qui reniaient le Seigneur en restant associé à eux, Spurgeon conclut son 3e article par ces mots: «Une chose nous semble claire: on ne peut s'attendre à ce que nous fassions partie de la même Union que ceux dont l'enseignement sur les points fondamentaux s'oppose diamétralement à ce qui nous est cher. Avec un profond regret, nous ne pouvons nous assembler avec ceux que nous aimons tendrement et respectons de tout notre coeur, puisque cela nous impliquerait dans une confédération où se trouvent ceux avec qui nous ne pouvons avoir aucune communion dans le Seigneur.» A ces paroles de Spurgeon nous pouvons que dire un grand AMEN. A Christ seul soit la Gloire

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